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Menace de grève SNCF en mai: voici des alternatives pour partir en week-end l'esprit tranquille

Des voyageurs consultent le panneau d'affichage des trains au départ à la Gare de Lyon, au premier jour d'une grève des contrôleurs de la SNCF, le 2 décembre 2022 à Paris (illustration).

Des voyageurs consultent le panneau d'affichage des trains au départ à la Gare de Lyon, au premier jour d'une grève des contrôleurs de la SNCF, le 2 décembre 2022 à Paris (illustration). - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Le syndicat Sud-Rail a déposé un préavis de grève du 17 avril au 2 juin prochain, menaçant donc les ponts de mai. Si vous envisagez de partir en week-end prolongé, il existe des alternatives avec d'autres compagnies que la SNCF. Ou d'autres moyens de transport.

Incertitude pour les ponts de mai. Le syndicat Sud-Rail vient de déposer un préavis de grève pendant les week-ends du 17 avril au 2 juin, du jeudi 19 heures au lundi 8 heures. Si la grève venait à être confirmée, la circulation des trains de la SNCF pourrait être très perturbée entre ces dates.

Or, cette période inclut tous les jours fériés que compte le mois de mai. Et qui tombent tous un jeudi. Fête du travail, 8 mai, Ascension: si vous prévoyez de partir en week-end prolongé lors d'un de ces jours fériés, vous devriez être vigilants.

Même si cette grève est encore hypothétique, vous pouvez par précaution choisir de vous rendre à votre destination par un autre moyen. RMC Conso vous a sélectionné quelques itinéraires alternatifs depuis Paris. Ni plus chers, ni trop longs.

Aller dans le Sud avec la concurrence

Pour une escapade ensoleillée, vous pourriez avoir envie d'aller dans le Midi, idéalement au bord de la mer. Pour cela le mieux est souvent de sauter dans un Paris-Marseille: en 3h20, nous voilà dans la cité phocéenne.

Actuellement, seule la SNCF permet cela à raison de 26 trajets par jour. Bientôt elle sera rejointe par Trenitalia, qui a annoncé se lancer sur cette ligne. À partir du 15 juin cependant.

Pour vos ponts du mois de mai il faudra donc trouver une alternative, telle que le bus. La compagnie Flixbus rejoint Marseille au départ de Paris. Mais il faudra vous armer de patience: comptez 10 à 12 heures de trajet, pour un prix toutefois raisonnable (une centaine d'euros).

Il existe une autre option, toute aussi méditerranéenne, et accessible avec des trains à grande vitesse autres que les TGV de la SNCF: Montpellier, Sète, Narbonne... Toutes ces villes de la Côte d'Améthyste peuvent être ralliées depuis Paris avec d'autres compagnies.

Pour un aller le 1er mai, prenez d'abord un Paris-Lyon avec Trenitalia. Ce mardi 25 mars, le prix du train de 7h30 était indiqué à 39 euros. Une fois en gare de Lyon Part-Dieu, vous pourrez prendre l'AVE de la Renfe qui part à 14h35 de la même gare. Pour 46 euros, il vous descendra jusque Montpellier d'où vous pourrez facilement rejoindre la mer en transports.

Pour 85 euros donc vous arrivez dans le Sud. Un prix tout à fait raisonnable: sur ce trajet à cette date, les TGV dépassent parfois les 180 euros sans carte de réduction. Et malgré ce prix, vous n'êtes pas à l'abri d'éventuelles grèves...

Une escapade européenne avec Eurostar

Lors des mouvements sociaux, les trains Eurostar peuvent connaître quelques perturbations. Mais ils sont généralement plutôt épargnés. Prévoir une échapée avec cette compagnie peut donc être une solution.

D'autant que depuis 2023, Eurostar comprend également les destinations qui étaient desservies par Thalys. Ainsi vous pouvez toujours embarquer pour Londres, mais également la Belgique (Bruxelles, Anvers, Liège), les Pays-Bas (Amsterdam et Rotterdam) ou l'Allemagne.

Toutes ces nouvelles destinations Eurostar ne sont d'ailleurs pas si chères, contrairement aux trajets pour Londres souvent épinglés pour leurs prix excessifs. Essayons donc pour le week-end de l'Ascension. Avec un départ le mercredi 28 mai, Bruxelles peut être ralliée pour seulement 39 euros (départ à 21h55).

Partir à Bruxelles pour le week-end de l'Ascension peut être une alternative bon marché à Londres, et à la SNCF (prix au 25 mars après-midi).
Partir à Bruxelles pour le week-end de l'Ascension peut être une alternative bon marché à Londres, et à la SNCF (prix au 25 mars après-midi). © Capture d'écran

Pour l'Allemagne et Cologne par exemple, comptez en moyenne une centaine d'euros l'aller. Une petite somme certes, mais qui reste bien inférieure au Paris-Londres pour lequel il faut compter en moyenne 200 euros.

Le bus ou le covoiturage pour des destinations proches

Bien sûr l'intérêt du train, à condition qu'il circule, est sa rapidité, sa commodité, et le fait qu'il soit écologique. On peut tout à fait comprendre qu'il soit préféré au bus, en particulier sur de grandes distances, pour un week-end prolongé.

Néanmoins lorsque les conditions de circulation sont perturbées, le trajet peut devenir un calvaire. Dans ce cas-là, pourquoi ne pas lâcher un peu de lest sur le confort et accepter de monter dans un bus ou un covoiturage? Pour des destinations pas trop lointaines comme la Normandie ou la Bretagne, cela peut être un excellent compromis.

D'abord vers ces destinations, l'offre est plutôt importante. Prenons un Paris-Rennes le jeudi 8 mai par exemple. Le matin, vous avez le choix entre trois départs: deux avec BlaBlaCar Bus (8h30 et 9h) et un avec FlixBus (8h45). Le trajet sera plus long qu'en train (5 heures contre 1h30), mais vous arriverez tout de même à temps pour déguster une galette saucisse.

Mais surtout, le bus est moins demandé que le train. En particulier sur cette ligne vers la Bretagne souvent saturée. En effet plusieurs TGV affichent déjà complet, et les autres sont relativement chers. Si en plus à cela s'ajoutent des perturbations liées à une éventuelle grève...

D'après le comparateur Trainline (vous pouvez également utiliser Omio ou Kombo), en bus, vous en aurez pour une trentaine d'euros. Voire 16 euros si vous acceptez de partir à 12h30 (et d'arriver à 17h). Pour ce prix, on peut tout de même accetper d'avoir un peu moins d'espace pour les jambes...

Combiner Trenitalia et bus pour la montagne

Pourquoi ne pas appliquer deux des conseils susmentionnés, afin de rejoindre les Alpes? Rien de plus simple. Commencez donc par vous approcher en train, en embarquant dans un Trenitalia à destination de Lyon.

Une fois sur place, en cas de grève vous pourriez ne pas pouvoir compter sur les TER, souvent supprimés lors de mouvements sociaux. En revanche, les bus des compagnies précédemment citées circuleront. Et ils desservent des villes comme Grenoble ou Chambéry depuis Lyon, portes d'entrée vers les sommets (peut-être plus tout à fait enneigées en mai).

Pour prendre encore plus d'altitude, il faudra passer le flambeau au service public. La région Auvergne-Rhône-Alpes dispose d'un assez vaste réseau d'autocars. Ces "Cars Région" desservent de nombreux villages depuis Grenoble ou Chambéry. Et à des prix loin d'être excessifs.

Arthur Quentin