“Arnaques sur l’étiquette”: attention aux packagings trompeurs dans les supermarchés

Ce mercredi, RMC met en garde contre le packaging trompeur dans les supermarchés.

Lorsque vous voyez un petit flacon de shampoing, et à côté le même, mais dans un gros flacon, marqué par exemple “format familial”, on pense - logiquement - que ce sera plus rentable de prendre le grand format. Sauf que c’est loin d’être automatique… Les maxi formats attirent le consommateur qui pense faire une bonne affaire en achetant en gros, que ce soit pour du shampoing, de la lessive ou même des céréales. Mais quand on regarde le prix au litre ou au kg, on se rend compte que régulièrement, le grand format est plus cher que le petit.

C’est valable aussi pour les lots: les lots de 2 ou 3 censés être moins chers que l’article seul. "Censé” seulement, c’est loin d’être toujours le cas. Et le pire, c’est que c’est tout à fait légal. Tant qu’il n’est pas explicitement marqué que vous allez faire une économie en achetant en plus grosse quantité, l’industriel a tout à fait le droit de vendre plus cher le même produit dans un contenant plus grand. Ça fait partie de ce que l’association Foodwatch appelle des “arnaques sur l’étiquette”.

La solution conso : Attention aux packaging trompeurs dans les allées des supermarchés ! - 05/02

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Quid des recharges?

Et les recharges qu’on trouve par exemple pour remplir son bidon de lessive, sont-elles moins chères que le produit d’origine? Ce serait logique puisqu’il y a moins d’emballage. On parle même souvent d’écorecharge, ou d’écopack. Mais, là non plus, ce n'est pas systématique. RMC a trouvé des recharges de gel douche Le Petit Marseillais Bio vendu jusqu’à 7€ plus cher au litre que le même dans son flacon d’origine. Ça fait cher le plastique en moins.

Pourtant, les industriels gagnent de l’argent sur ces produits, puisque plus l’emballage est léger, moins ils doivent payer de taxes, ils peuvent même avoir un bonus en proposant une recharge “écologique”. Heureusement, il y a quand même des recharges qui reviennent effectivement moins cher, mais encore une fois, c'est au consommateur de faire attention, de bien regarder et de comparer les prix, même quand il s’agit du même produit, mais dans un contenant différent.

Comment peut-on vraiment faire des économies?

En enlevant totalement l’emballage, et en passant au vrac. 4 Français sur 10 achètent en vrac au moins une fois par mois. Ça coûte moins cher parce qu’on enlève l’emballage, mais aussi parce que vous ne prenez que la quantité dont vous avez besoin, ça fait moins de gâchis et puis ça permet de sélectionner des marques moins connues, donc moins cher.

C’est particulièrement vrai pour les pâtes ou le riz par exemple. On peut payer jusqu’à 20% moins cher, surtout sur le bio. C’est dans les magasins spécialisés que ça reste le plus intéressant, dans les supermarchés il y a encore une logistique un peu compliquée notamment pour remplir les silos.

Géraldine de Mori