Attentat de Moscou: selon Emmanuel Macron, la branche de l'EI "impliquée" avait mené "plusieurs tentatives" en France

Emmanuel Macron s'exprime devant la presse sur le tarmac de l'aéroport de Cayenne, en Guyane, le 25 mars 2024 - Ludovic MARIN / AFP
En déplacement en Guyanne ce lundi, le président de la République, Emmanuel Macron a, dès son arrivée, commenté la décision prise dimanche en Conseil de défense de relever le plan Vigipirate à son plus haut niveau après l'attentat à Moscou qui a fait au moins 137 morts.
Selon le chef de l'Etat, la branche de l'Etat islamique qui a revendiqué cette attaque avait mené "plusieurs tentatives" en France.
Pas d'échange avec Vladimir Poutine
Emmanuel Macron a assuré que la France avait "proposé aux services russes, comme à nos partenaires de la région, une coopération accrue", "compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes".
Prié de dire s'il pourrait en parler lui-même directement avec son homologue russe, il a répondu que les contacts se feraient au niveau "technique et ministériel" dans "un premier temps". "Nous verrons l'évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient", a-t-il ajouté.
Il a aussi mis en garde contre "toute instrumentalisation" alors que le président russe Vladimir Poutine s'est échiné à désigner l'Ukraine comme responsable dans une allocution lundi. "Il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation, mais être exigeants et efficaces. C'est dans cet esprit que nous avançons et j'espère que la Russie fera de même", a-t-il précisé.
"Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants d'utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l'Ukraine", a-t-il insisté devant la presse.