"Il faut que les coupables paient": le choc des proches de Philippe, roué de coups et tué à Grande-Synthe

Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été placés en garde à vue à Grande-Synthe (Nord) mercredi, suspectés d'être impliqués dans la mort de Philippe, 23 ans, tué mardi dernier après avoir été violemment frappé sur un parking du centre-ville. Les mobiles de cette agression meurtrière ultra-violente restent flous.
Encore sous le choc, les proches de Philippe attendent des réponses sur les circonstances de sa mort. La voix tremblante, Yanis se souvient encore de chaque seconde. Lundi soir, son ami Philippe l’appelle au téléphone et lui assure être suivi dans la rue alors qu’il est en train de rentrer chez lui à pied: "Il se plaint de sifflements de la part d'un groupe de jeunes. J'entends finalement un jeune dire 'va derrière lui pour l'empêcher de s'enfuir'", raconte-t-il à RMC.
"Il faut que les coupables paient"
C’est à ce moment-là que ses agresseurs le rouent de coups. De longues minutes pendant lesquelles Yanis entend impuissant, son ami agoniser à l’autre bout du fil: "J'entends un cri de douleur puis plus rien de sa part, juste le bruit des coups et les insultes de la part des jeunes. J'ai paniqué, j'ai appelé tous ceux que je pouvais, les secours et des proches", ajoute son ami.
Abandonné sur un parking, le visage tuméfié, complètement défiguré, Philippe est mort le lendemain à l’hôpital. Une agression incompréhensible, gratuite et inhumaine dénonce son grand frère Kelvyn: "Il n'avait d'embrouille avec personne, c'était quelqu'un d'aimé, souriant. Il était animateur dans les centres, aimé de tous les jeunes. C'est une agression lâche, il faut que les coupables paient".
Les deux mineurs, interpellés et placés en garde à vue, âgés de 14 et 15 ans, permettront peut-être d’éclairer le mobile toujours inconnu de cette agression meurtrière.
Marche blanche et cagnotte pour sa famille
Une marche blanche est organisée demain en la mémoire de Philippe. Une minute de silence sera observée sur le parking du centre-ville, situé derrière le Carrefour Contact et la mairie, où il a été retrouvé agonisant après s'être fait tabasser.
Dans un message publié sur son compte Facebook, le maire de la ville Martial Beyaert a partagé le lien d’une cagnotte, lancée par les proches du jeune homme. Elle est destinée à "offrir à Philippe un adieu respectueux et apporter du réconfort à sa famille". Mercredi en fin de journée, la cagnotte avait déjà récolté plus de 15 000 euros.