RMC

Vêtements, jouets... L'énorme gâchis des produits non-alimentaires neufs jetés

C’est la journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire. Mais il existe un autre type de gaspillage dont on parle bien moins: celui des invendus non-alimentaires, qui est considérable.

Que deviennent les produits d'hygiène, les jouets, les textiles, les couches que vous n'achetez pas, et qui sont pourtant utilisables? Près d'un milliard d'euros de produits neufs sont détruits chaque année en France d’après le gouvernement. Des invendus jetés au lieu d’être donnés. En tête du classement, les vêtements, évidemment. Ca représente 49 millions d’euros par an.

Aujourd’hui, on détruit 5 fois plus qu’on ne donne

A partir de 2023, les entreprises ne pourront plus détruire ces invendus. C’est inscrit dans la loi pour une économie circulaire. Nous sommes le premier pays au monde à instaurer une telle mesure. Il y a pourtant des solutions pour les entreprises qui veulent se débarrasser de leurs invendus. Le don par exemple. Aujourd’hui, on détruit 5 fois plus qu’on ne donne.

L’Agence du don en nature a récolté l’an dernier 36 millions d’euros de produits non-alimentaires neufs de la part de 130 entreprises. Ces produits sont ensuite redistribués. Ce qui permet d’éviter 1.000 tonnes de déchets par an.

On peut aussi réutiliser les invendus, notamment les vêtements

Pourquoi ne pas les transformer en isolant thermique pour votre maison? C'est l'idée de la société Ouatéco à Pau. Ils se sont rendus compte que la performance énergétique du textile était 3 fois plus importante que celle des isolants que l’on achète aujourd’hui, comme la laine de roche ou la laine de verre.

Du coup, l’entreprise prévoit de commencer la production dès 2020, ce sera garanti 50 ans. Elle devrait traiter 8.000 à 10.000 tonnes de textile par an, à peu près la production annuelle de la région Nouvelle-Aquitaine.

Anaïs Bouitcha (avec J.A.)