Lactose, E950, sirop de glucose: comment identifier les appellations du sucre dans vos produits

Du sucre. (Illustration) - Philippe Huguen - AFP
Il est partout, mais se cache souvent derrière d'autres noms. L'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses) une étude, publiée par Le Parisien, sur la présence du sucre dans notre alimentation. 54.000 produits alimentaires commercialisés entre 2008 et 2020 ont ainsi été minutieusement étudiés, menant au constat que trois-quarts d'entre des aliments observés contiennent "au moins un ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré". Mais si l'omniprésence du sucre ne peut pas nous échapper, il est parfois difficile de le retrouver sur les emballages de nos produits alimentaires. Et ainsi d'être bien informés sur ce que l'on consomme.
Les autres noms du sucre
50 grammes. C'est la recommandation journalière de sucre par jour conseillée par l'OMS. "Dans le cas d'une consommation de 1.500 calories par jour, on peut abaisser cette recommandation à 5% de l'apport énergétique total, soit 40 grammes par jour. Tout en gardant à l'esprit que le sucre n'est pas vital", observe auprès de RMC Conso Monique Lasry, diététicienne nutritionniste.
Ainsi, l'Anses a listé 11 classes d'ingrédients considérés comme "sucrants ou vecteurs de goût sucré" à observer sur les étiquettes de vos aliments. À savoir une classe d'ingrédient supplémentaire qu'une précédente étude antérieure, réalisée en 2012 et basée sur l'étude de 706 ingrédients sucrants.
- Saccharose, qui regroupe les ingrédients saccharose ou mentionnant "sucre" (cassonade, sucre caramélisé, sucre de canne...).
- Lactose (lactose en poudre par exemple).
- Les autres sucres (dextrose, fructose, glucose, glucose caramélisé...).
- Sirops, qui regroupent les mélanges sous forme liquide, aromatisés, de végétaux ( sirop de caramel, concentré de mélasse, sirop d'érable...).
- Caramel, ou tous les ingrédients à base de caramel, à l'exception de ceux ayant subi une caramélisation, ou sous forme de sirop (caramel au beurre salé, au lait, en poudre...).
- Miel, qui regroupe tous les ingrédients à base de miel.
- Jus et concentrés de fruits, qui regroupent une partie extraite du fruit ainsi que les concentrés de fruits sous forme de jus, ou non.
- Autres ingrédients vecteurs de sucres comme les fruits à coques, fruits confits, pâtes de fruits...
- Édulcorants intenses, qui regroupent les substances ayant un pouvoir sucrant très élevé et peu ou pas de calories (E950, e951, e952...).
- Édulcorants de charge, ou l'ensemble des édulcorants qui ne sont pas intenses mais possédant un pouvoir sucrant inférieur ou proche de celui du sucre (e420, e 421, e953...).
- Arôme, cette classe regroupe les arômes naturels ou non dont la flaveur évoque un ingrédient ou un aliment considéré comme sucrant ou vecteur de goût sucré.
Même en connaissant toutes les déclinaisons du sucre, lire une étiquette alimentaire n'est pas toujours chose aisée. "Dans les rares cas où une liste d’ingrédients indique seulement 'biscuit sablé' sans détailler les ingrédients le composant alors le 'biscuit sablé' est considéré comme ingrédient sucrant ou vecteur de goût sucré. À l’inverse, si la liste des ingrédients mentionne 'biscuit: farine de blé, sucre, beurre concentré' alors c’est l’ingrédient 'sucre' qui est considéré", explique l'Anses.
Du sucre même dans les produits salés
Sans surprise, ce sont les ingrédients considérés comme "sucrés" qui en contiennent le plus. Lorsque les confitures, conserves de fruits, barres céréalières et autres biscuits affichent des taux de sucre proches de 99,99 à 100%, certains aliments à connotation plutôt salée affichent eux aussi une forte teneur sucrée.
- Les sauces condimentaires (94%),
- Le snacking surgelé (87% des produits),
- La charcuterie (84%),
- Les sauces chaudes (81%),
- Les produits traiteurs frais (77%),
- Les plats cuisinés frais (71%),
- Les bouillons et potages (59%),
- Les plats cuisinés surgelés (59%),
- Les plats cuisinés ambiants (54%),
- Les apéritifs à croquer (53%).