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Tickets-restaurant au supermarché: Thierry Marx déplore un manque à gagner de 200 millions d'euros

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Alors que les tickets-restaurant pourront toujours être utilisés pour faire ses courses, les restaurateurs déplorent eux un manque à gagner pour leurs établissements et aimeraient voir les titres redirigés vers la restauration.

Les consommateurs français pourront continuer à payer une majorité de leurs courses alimentaires avec des tickets-restaurant. La ministre du Commerce Olivia Grégoire a annoncé que finalement, rien n'allait changer concernant les titres-restaurant, alors que de nombreux articles auraient dû ne plus être éligibles à l'achat au 1er janvier 2024.

"Les 5 millions de salariés bénéficiaires des titres-restaurant pourront toujours acheter des produits non directement consommables comme le riz ou les pâtes jusqu’au 31 décembre 2024", a promis Olivia Grégoire.

Une décision qui n'est pas du goût des restaurateurs, qui craignent un manque à gagner. "Le nom est marqué dessus, cela flèche les restaurants et non la grande distribution qui n'a pas besoin de nous pour faire de la croissance", peste Thierry Marx, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), dans Apolline Matin ce vendredi sur RMC et RMC Story.

Le parti-pris : Titres-restaurant, la colère des restaurateurs - 17/11
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Vers un titre alimentation?

Selon lui, la redirection des tickets-restaurant vers les courses des Français au supermarché a entraîné "un manque à gagner de 200 millions d'euros" pour les restaurateurs en 2023.

"Il faut travailler avec les émetteurs de titres pour créer un titre alimentation. Mais les titres-restaurant, il faut les ramener vers les restaurants", insiste le chef étoilé, qui évoque la création d'une sorte de chèque alimentaire.

Thierry Marx appelle également à revoir les commissions sur les tickets-restaurant, alors que les restaurateurs sont déjà écrasés par des charges "colossales". "Pour un chiffre d'affaires de 100.000 euros, il vous reste 2.000 euros. Entendons-nous sur le taux de commissions parce qu'il me paraît un petit peu élevé", appelle le président de l'Umih, qui assure ne pas avoir échangé avec le gouvernement à ce sujet, malgré ses tentatives de discussions avec Matignon.

"On attendait le 1er janvier pour voir le retour des tickets-restaurant chez nous mais l'annonce a pris à contre-pied les adhérents de l'Umih", déplore-t-il.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC