Riz, poisson: au supermarché, les prix baissent enfin, mais pour combien de temps?

Les Français vont-ils enfin pouvoir souffler de soulagement en passant à la caisse des supermarchés? Certains prix sont en tout cas en baisse et l'inflation fait moins de dégâts. Il y aurait "embellie" sur les prix selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui assure que le ticket de caisse d’un chariot de courses est en baisse de 1,6% par rapport à janvier 2024.
Concrètement, cela veut dire que, sur un chariot moyen, vous dépensez 76,79 euros contre 78,05 euros l’année dernière à la même époque. Les diminutions portent sur des produits consommés à grande échelle. C’est le cas du riz basmati (-15,69%), des poissons panés (-8,44%) ou encore des cordons-bleus (-10,5%).
Quelques centimes seulement
"Il faut s'incliner devant les chiffres, depuis 6 mois on est dans une baisse de prix et ça va dans la bonne direction", se félicite ce mardi sur RMC et RMC Story Olivier Dauvers, spécialiste de la consommation et de la grande distribution.
Mais il émet plusieurs réserves: "On peut ne pas en avoir la perception, chacun à des perceptions différentes. Et ces baisses de quelques centimes sur quelques produits ça ne fera jamais une tendance perceptible", poursuit-il sur le plateau d'Estelle Midi.
Et cette perception n'est pas aidée par les hausses qui se poursuivent sur certains produits en tensions, notamment ceux à base de cacao et de beurre: les barres chocolatées sont toujours plus chères (+8,88%) tout comme le pot de Nutella (+10,22%). L'huile d'olive et le jus d'orange augmentent toujours eux aussi.
"La baisse ne va pas s'accentuer"
Et on ne reviendra jamais aux étiquettes de janvier 2022. Distributeurs comme industriels sont unanimes sur le sujet. "Les consommateurs ne voient pas la différence, tant les prix restent hauts" sur le prix moyen d'un chariot de courses, admet Grégory Caret, directeur de l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que choisir.
"La baisse ne va pas s'accentuer", tempère Olivier Dauvers. "Malheureusement il va encore y avoir des hausses qui effaceront les micro-baisses qui existent mais qu'on ne ressent pas".