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"Bruno Le Maire survend sa baisse des prix": pourquoi certains produits augmentent encore

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Yves Puget, directeur de la revue spécialisée dans la consommation LSA, estime ce lundi sur RMC qu'il faut tempérer l'enthousiasme du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, concernant les baisses de prix à venir.

La bataille contre les hausses des prix est-elle vraiment en passe d'être gagnée? Les avis divergent en fonction des parties. L'inflation a fortement ralenti en France en novembre, à +3,4% sur un an selon l'Insee après +4,0% en octobre, grâce notamment à un ralentissement des prix dans les services, l'énergie, et dans une moindre mesure les produits manufacturés et l'alimentaire.

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, se montre très confiant pour des baisses prix à venir, mais certains tempèrent son enthousiasme. En pleines négociations commerciales avec les industriels, les distributeurs, comme Michel-Edouard Leclerc, du groupe éponyme, estiment que la bataille n'est pas encore gagnée. "Bruno Le Maire anticipe", a-t-il estimé ce dimanche sur BFMTV.

"Nous sommes en train de négocier, nous sommes en train d'acheter pour l'année prochaine", a poursuivi le dirigeant, assurant que les distributeurs vont "aller chercher auprès des grands industriels multinationaux du négatif pour compenser l'hyperinflation d'hier".

Le cacao au plus haut depuis 1989

Yves Puget, directeur de la rédaction de LSA, magazine spécialisé dans la consommation, tempère aussi l'entrain de Bercy.

"Bruno Le Maire survend sa baisse des prix, c'est certain", juge-t-il ce lundi dans Apolline Matin sur RMC.
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Yves Puget constate qu'il y a même encore certains secteurs où les prix continuent de grimper. "Malheureusement il y a encore des hausses de prix. Mais il y a différentes réalités en fonction des rayons et des enseignes", décrypte-t-il.

Les bonnes nouvelles pourraient venir du prix des pâtes et de tous les produits qui se réalisent à base de blé. "Là, ça commence à baisser", salue Yves Puget. En revanche, le sucre et le cacao sont en forte hausse. "Pour le cacao, c'est même un record de prix depuis 1989", insiste-t-il.

Des hausses donc, mais aussi des baisses. Pour le consommateur, reste à voir à quoi vont aboutir les négociations commerciales en cours, et comment cela va se traduire sur le ticket de caisse.

J.A. et AFP