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Friskies, Purina et Félix... La nourriture pour animaux pas épagnée par la "shrinkflation"

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Le phénomène de "shrinkflation", qui consiste à réduire la quantité d'un produit tout en augmentant son prix, ne se limite pas aux denrées alimentaires pour humains. 60 millions de consommateurs alerte sur la réduction des portions des croquettes et pâtées pour chats.

Maîtres et félins, tous concernés. La "shrinkflation" ne concerne pas que les humains, puisque le phénomène de portions réduites pour un prix gonflé est aussi constaté dans la nourriture pour chats. 60 millions de consommateurs s'est fait le porte-voix de consommateurs qui ont constaté le mécanisme en rayons. Résultats: les industriels confirment la réduction des portions, mais se défendent.

Un phénomène pas si nouveau

Moins 500 grammes et plus 1 euro, un paquet de 2kg qui passe à 1,5kg avec une augmentation de son prix au kilogramme de plus de 50%, ou encore certaines croquettes qui affichaient 16 références, contre 12 désormais... Les témoignages de propriétaires de félins repris par 60 millions de consommateurs sont nombreux.

Chiffres à l'appui, l'association a contacté les industriels, qui se justifient: "La qualité de nos produits et nos engagements pour une production française responsable (95% en France, NDLR) n’étaient plus reflétés dans les prix en rayons", explique Purina, qui détient Friskies.

Mais la "shrinkflation" sur les denrées alimentaires des chats n'est pas nouvelle. Déjà en 2022, les pâtées de la marque Félix étaient épinglées pour une réduction de 15 grammes et une augmentation de prix de 33%.

"Purina avait alors répondu que ce nouveau packaging était plus adapté aux besoins nutritionnels des chats, tout en étant moins gourmand en plastique. Respect de l’environnement il y a deux ans, fabrication locale aujourd’hui, raconte 60 millions de consommateurs. L’entreprise n’est jamais à court d’arguments pour justifier les hausses de prix qui accompagnent ses changements de formats."

Un affichage en magasin en juillet

Si les témoignages et alertes de "shrinkflation" étaient pour le moment le fruit de consommateurs et associations alertes, il sera bientôt plus facile d'être informé sur ce mécanisme. Jeudi 18 avril, la ministre déléguée au commerce Olivia Grégoire a annoncé l'arrivée au 1er juillet d'affichettes en magasins alimentaires pour prévenir les consommateurs en cas de "shrinkflation". En rayons, les consommateurs pourront lire "pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X euros," a détaillé la ministre.

Une annonce qui n'est pas du goût des distributeurs. Ces derniers réclament que ce soit aux industriels de jouer le jeu de l'information aux clients en le mentionnant directement sur les packaging. Questionné sur cette annonce par 60 millions de consommateurs, Purina explique vouloir jouer le jeu en déployant "une communication en magasins avec la mention 'nouveaux formats' sur des kakémonos, stickers sols et tous nos dispositifs de couponing".

En attendant l'arrivée de ces affichettes, les consommateurs peuvent toujours signaler des produits victimes de "shrinkflation" ou encore de "cheapflation" (un changement de composition) sur l'application 60 millions de consommateurs ou sur le site gouvernemental SignalConso.

Lilian Pouyaud