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"Quand on arnaque le consommateur, c'est sanction pénale": Olivia Grégoire à la défense du Made in France

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La ministre de la Consommation Olivia Grégoire a expliqué ce qu'elle faisait pour mettre en valeur et défendre les productions françaises ce vendredi 1er mars, dans Les Grandes Gueules sur RMC.

Comment faire pour mieux protéger les productions françaises de nos agriculteurs? C'est toute la mission de la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, qui a tenté de défendre l'action du gouvernement ce vendredi 1er mars en direct du Salon de l'Agriculture.

Elle a notamment vanté la lutte contre la fraude aux produits dits "fabriqués en France" alors qu'ils ne le sont pas.

"Il y a eu un peu plus de 1.000 établissements contrôlés dans les dernières semaines", a assuré la ministre sur le plateau des Grandes Gueules de RMC, confirmant des chiffres annoncés la semaine dernière. Sur ces contrôles, plus de 370 "anomalies" ont été constatées lors de ces contrôles concernant la "francisation" des produits. "C'est beaucoup", commente-t-elle.

Parmi ces anomalies, 70 sont catégorisées "graves", c'est à dire que l'origine française annoncée est fausse. Olivia Grégoire est partisane d'une tolérance zéro vis-à-vis de ces infractions.

"Quand on arnaque le consommateur, c'est une sanction pénale du dirigeant et ça peut aller jusqu'à 10% du chiffre d'affaires", explique-t-elle.
Olivia Grégoire face aux GG - 01/03
Olivia Grégoire face aux GG - 01/03
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Réunion mi-mars pour avancer sur "l'origine score"

Pour avancer sur la question, la ministre explique qu'elle réunit le 14 mars tous les acteurs de la filière agro-alimentaire pour avancer sur la question de l'affichage de l'origine des produits.

"Le sujet, je l'ai pas inventé, il faut qu'on fasse plus, il faut qu'on fasse mieux. On doit savoir ce qu'on achète", plaide-t-elle.

En réponse à la colère agricole, l'accélération du projet d'"origine sore", un "nutriscore", mais pour favoriser l'origine France, a été annoncée par le gouvernement. L'idée est de mettre en place un indicateur sur les étiquettes des produits alimentaires pour informer les clients sur l'origine des ingrédients pour "plus de transparence".

Sur la base du volontariat, les industriels intéressés pourront enrichir leurs étiquettes de cet indicateur "avant l'été", avait indiqué le 22 février le cabinet ministériel d'Olivia Grégoire, qui ambitionne ensuite de porter la généralisation de cette mesure à l'échelle de l'Union européenne en 2025.

Pour ce dispositif, Bercy s'est notamment inspiré d'une expérimentation de l'association En Vérité, qui regroupe une soixantaine de marques agro-industrielles, dont par exemple D'aucy et Babybio.

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