Impôts: attention à ces cases à ne surtout pas oublier de remplir dans votre déclaration

Le site des impôts pour la déclaration de revenus (photo d'illustration). - RMC
La fin de la déclaration de revenus approche pour de nombreux Français. Elle est même passée pour d'autres. Que vous soyez sur le point de la valider, ou alors que vous l'ayez déjà fait (car vous pouvez toujours la modifier), il y a certaines cases que vous ne devez surtout pas survoler.
Il peut effectivement être tentant pour beaucoup de contribuables de ne vérifier que ses salaires préremplis, puis de valider sa déclaration. C'est le cas en particulier lorsque l'on est éligible à la déclaration automatique, qui bénéficie à ceux dont le fisc dispose déjà de toutes les informations nécessaires à la taxation de leurs revenus.
Pourtant, la DGFiP ne sait pas tout sur vous. Et en validant de la sorte, vous pourriez oublier de lui mentionner certaines informations vous concernant. À la fois des revenus complémentaires (vous seriez en faute si vous ne les déclariez pas), et des charges (qui pourraient vous rapporter de l'argent). Voici lesquels, et dans quelles cases les renseigner.
• Les revenus de vos enfants en cases 1CJ et 1DJ
Avoir ses enfants sur son foyer fiscal permet d'augmenter son nombre de parts, et donc de réduire le montant de son impôt. En revanche, si ces enfants ont gagné de l'argent au cours de l'année dernière, vous devez en informer les impôts.
Dans la rubrique "Traitements et salaires", pensez donc bien à indiquer ce qu'ils ont gagné grâce à un job d'été, un stage, une alternance, ou même une allocation chômage. Indiquez le montant dans les cases 1CJ et 1DJ, ou dans "Autres revenus imposables" en cas de chômage, soit les cases 1CP et 1DP.
Petite précision toutefois: les activités salariées des jeunes bénéficient de plusieurs exonérations, en fonction de l’âge et du statut. Les jobs étudiants par exemple ne sont à déclarer qu'à partir de 5.318 euros. Ne déclarez donc que les revenus qui dépassent ce seuil.
• Des crédits d'impôt grâce à vos enfants: 7EA et 7GA
Garder ses enfants sur son foyer fiscal peut donner droit à des crédits d'impôt auxquels on ne songe pas forcément. D'abord, s'ils sont collégiens, lycéens, ou en études supérieures, vous bénéficiez d'un avantage pour compenser leurs frais de scolarité. En l'occurrence, une réduction respectivement de 61, 153, ou 183 euros.
Dans le formulaire 2042, vous devez renseigner le nombre d'enfants scolarisés au collège dans la case 7EA, au lycée dans celle 7EC, et dans l'enseignement supérieur en 7EF.
Si vos enfants sont plus jeunes et que vous les faites garder, vous avez également droit à un avantage fiscal. D'abord, si vous emplyez une nounou, cela est compris dans la rubrique "Dépenses d'emploi à domicile", en case 7DB.
Si votre enfant a moins de 6 ans et qu'il est gardé à l'extérieur (chez un assistant maternel, en crèche, en périscolaire ou encore en centre de loisirs), cela se passe ailleurs. Vous devrez compléter la case 7GA, et en fonction de si vous avez plusieurs enfants concernés celles 7GB et 7GC.
• Les pensions alimentaires reçues (1AO) ou versées (6GU)
Le site d'information financière Moneyvox relève qu'en France, 1,1 million de contribuables perçoivent une pension alimentaire. Si c'est votre cas, et que ce soit de la part d'un de vos parents ou d'un(e) ex-conjoint(e), vous devez la déclarer. Et les services fiscaux ne pourront pas deviner son montant: vous devez donc l'indiquer en case 1AO.
Si au contraire c'est vous qui versez cette pension alimentaire, vous devez également la déclarer. Vous y avez tout intérêt puisqu'il s'agit d'une charge déductible, qui réduira votre impôt.
Rendez-vous donc en cases 6EL et 6EM si cette pension est versée à un enfant majeur, non rattaché à votre foyer fiscal. En revanche, si vous la versez à un enfant mineur, un(e) ex-conjoint(e) ou encore à des ascendants, il faudra indiquer le montant en case 6GU. Et indiquer les noms et adresses des bénéficiaires.
• Les revenus tirés de location courte (5ND) ou longue (4BE)
Les sommes tirées de la location d'un bien que vous possédez doivent être indiquées au fisc: vous êtes imposable dessus. Il peut s'agir dans un premier temps de loyers tirés de logements nus, loués de façon régulière.
Si ces revenus ne dépassent pas 15.000 euros, vous pouvez opter pour le régime d'imposition simplifié, dit "micro-foncier". Et vous n'aurez qu'à déclarer le montant des loyers en case 4BE. En revanche si vous optez pour le régime réel, alors vous devrez remplir une déclaration annexe: le formulaire n°2044 correspondant à la déclaration des revenus fonciers.
Pour les locations courte durée, si vous avez mis votre logement sur Airbnb ou Abritel par exemple, cela se passe différemment. En général ces plateformes font remonter vos gains à la DGFiP: c'est pour cela qu'au moment de faire votre déclaration en ligne, vous verrez ce montant apparaître dans une fenêtre.
Mais attention: ce montant est pré-renseigné, mais il n'est pas prérempli. Vous devrez reporter les gains obtenus via ces plateformes dans la case 5ND. Avec le régime simplifié, vous bénéficierez d'un abattement de 50% sur ces gains.