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Le logement est le premier poste budgétaire des Français, selon l'Insee

Le logement est le premier poste de dépenses des Français.

Le logement est le premier poste de dépenses des Français. - Pixabay / annca

Secondaire pour les Français d’après-guerre, le budget logement est désormais leur premier poste de dépenses. Cela est encore plus valable pour les foyers les plus modestes.

Un budget conséquent. En 2022, 26.7% du budget des Français a été consacré au logement, soit deux fois plus que pour la nourriture (13.5%), selon une étude de l'Insee. Loyer, remboursement d'emprunt, factures d'eau, de gaz, d'électricité... Une large partie des dépenses de logement sont dites "pré-engagées" dans le jargon des statisticiens. C'est-à-dire qu'elles sont engagées par "contrat difficilement renégociable à court terme", selon l'Insee.

Un budget en hausse

Ces dépenses contraintes liées au logement, souvent débitées automatiquement sur le compte bancaire, engloutissaient 22.1% du revenu disponible des ménages en 2022, contre seulement 9.5% en 1960. Les évolutions sont toutefois limitées depuis une quinzaine d'années.

26.7% des dépenses, 22.1% du revenu disponible, la différence entre ces deux chiffres s'explique par une base de calcul différente, le revenu disponible intégrant, contrairement aux dépenses, l'argent épargné par les Français.

Les revenus augmentent moins vite

La hausse du budget logement des Français s'explique notamment par le fait que leurs revenus ont augmenté moins vite que les loyers et les prix du mètre carré. Entre 1998 et 2021, le niveau de vie médian a augmenté de 24%, quand, dans le même temps, l'indice des loyers augmentait de 33% et les prix des logements anciens étaient multipliés par trois (+200%).

Des hausses qui ont frappé de plein fouet les ménages les plus modestes, d'autant que des études montrent que le poids des dépenses contraintes, en particulier pour se loger, augmente à mesure que le niveau de vie des ménages baisse.

En 2022, les plus pauvres consacraient au logement 38% de leurs revenus, selon la Fondation Abbé Pierre.

Sabrine Mimouni avec AFP