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Dossier

Crise du logement

L’accès au logement est touché par la crise qui frappe le secteur immobilier en 2023. De la hausse des taux d’intérêts aux contraintes sur le foncier et l’environnement, en passant par l’appétit des loueurs pour les offres touristiques et saisonnières, les difficultés sont nombreuses pour les clients et les professionnels. Les permis de construire sont en baisse, les ventes d’appartements et de maisons ralentissent, et les loyers deviennent inaccessibles pour une partie des Français. Face aux alertes qui se multiplient, la Première ministre Elisabeth Borne annonce début juin un plan avec des mesures techniques qui déçoivent globalement les professionnels de l’immobilier ainsi que la Fondation Abbé Pierre. Ils attendent davantage de la part du gouvernement, qui a choisi de ne pas intervenir pour le moment au sujet des meublés touristiques type Airbnb. Quant au prêt à taux zéro, il est prolongé mais réduit, les maisons individuelles étant désormais exclues du dispositif.

Alors que les logements classés G seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2025, plusieurs milliers d'euros sont généralement nécessaires pour traiter les passoires thermiques. Mais un propriétaire sur deux ne compte pas réaliser de travaux.

2,6 millions de ménages attendent un logement social en France, rappelle la Fondation Abbé Pierre. Photo d'illustration.

Annonces de Gabriel Attal sur le logement: pourquoi la Fondation Abbé Pierre est inquiète

Alors que Gabriel Attal a annoncé un "choc d'offres" mardi pour résoudre la crise du logement en France, le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel Domergue, a rappelé sur RMC ce jeudi que le logement intermédiaire n'était pas du logement social. Selon lui, les "vraies" classes moyennes n'en profiteront pas. Il plaide ainsi pour la relance de la production de logements sociaux, en chute libre depuis 2017.