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Vacances d'hiver: malgré l'inflation, la montagne reste plébiscitée par les Français

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La montagne est encore largement prisée par les Français pendant ces vacances d'hiver, malgré un contexte économique difficile. RMC Conso vous dresse les constats d'une étude réalisée par Particulier à Particulier.

Malgré l'inflation, la montagne reste un lieu incontournable pour les Français pendant ces vacances d'hiver. C'est le constat de l'étude publiée le 12 février par Particulier à Particulier (PAP), site immobilier de location et de vente immobilières entre particuliers.

L'étude se fonde sur 32.663 demandes de réservations effectuées dès septembre 2024 pour la période du 8 février au 10 mars 2025, comparées aux réservations effectuées l'année dernière.

Une hausse de 2% des réservations

Parmi toutes les réservations effectuées sur le site, 88% ont été faites pour la montagne. Ces réservations sont en hausse de 2% par rapport à 2024.

"La montagne s’impose clairement comme le choix numéro un des Français et ce malgré le contexte économique et politique incertain. Dans ces périodes difficiles, les vacances sont vues comme fondamentales et les respirations sont sacrées. Les gens ont préféré économiser sur d'autres postes de dépenses, comme l'alimentation, pour pouvoir partir à tout prix. Ne pas partir est perçu comme un échec", détaille à RMC Conso Corinne Jolly, présidente de Particulier à Particulier.

Et alors où sont partis les Français cette année? Plus de trois quarts des réservations à la montagne ont été faites dans les Alpes.

"Ce succès d’année en année est dû non seulement à la réputation de ses domaines skiables, mais également à la certitude d’avoir le meilleur enneigement possible. De nombreuses stations des Alpes sont situées à plus de 1.800 mètres d’altitude, ce qui leur permet de bénéficier des premières précipitations neigeuses", est-il expliqué dans l'étude.

Le succès des petits massifs

Pour autant, les séjours dans les Alpes sont parmi les plus chers: 1.354 euros en moyenne pour une semaine (sans le forfait, le matériel et le budget alimentaire).

C'est la raison pour laquelle, cette année, les petits massifs ont tiré leur épingle du jeu: 749 euros la semaine dans le Jura, 776 euros dans les Pyrénées, 599 euros dans les Vosges et 578 euros dans le Massif Central.

Ces derniers ont également profité d'un meilleur enneigement que les autres années. "Le passage des tempêtes Darragh et Eno, très relayé médiatiquement, a pu souligner l’intérêt des petits massifs, les tempêtes ayant produit des niveaux de neige assez conséquents dans la plupart des massifs montagneux, y compris les plus petits, indique l'étude. Les vacanciers ont aussi été en quête d’espaces plus authentiques et de prestations moins calibrées."

Voici le classement de l'évolution de la fréquentation des massifs par rapport à 2024:

  • Jura: +21,4%
  • Massif Central: +15,4%
  • Alpes: +5,5%
  • Pyrénées: +2,8%
  • Vosges: -17,3%

Top 10 des stations préférées des Français:

  • Les Arcs (Alpes): +24,6%
  • Cauterets (Pyrénées): +23,6%
  • Aragnouet (Pyrénées): +18,2%
  • Saint-Lary-Soulan (Pyrénées): +14,4%
  • Courchevel (Alpes): +10%
  • Méribel (Alpes): +9,6%
  • Les Menuires-Val Thorens (Alpes): +8%
  • La Plagne (Alpes): +6,5%
  • Mont-Dore (Alpes): +5,1%
  • Serre Chevalier (Alpes): +5%

Le bord de mer délaissé

Face à l'engouement autour de la montagne, la mer est l'une des grandes perdantes pour ces vacances d'hiver. Elle ne représente que 11% des réservations cette année, soit une baisse de 8,4% par rapport à l'année dernière.

Voici le classement de l'évolution des types de destinations par rapport à 2024:

  • Montagne: +2%
  • Mer: -8,4%
  • Outre-Mer: -17%
  • Etranger: -22,4%
  • Campagne: -25%

Les régions les plus emblématiques des vacances affichent des reculs considérables: Languedoc (-22,8 %), Normandie (-14,9%), Côte d’Azur (-13,2 %) et Vendée - Charente (-7,5%).

"L’année 2024 a été l’année la moins ensoleillée depuis 30 ans, et de nombreux épisodes orageux n’ont pas épargné les régions du sud, comme le Var ou les Alpes Maritimes, occasionnant parfois des crues destructrices", est-il justifié dans l'étude.

Dernière minute, hors saison...

Signe que les prix sont au coeur des préoccupations des Français, les réservations de dernière minute ont progressé de 3,2% par rapport à 2024.

"C'est une garantie pour profiter des meilleurs prix, tout en gardant une bonne visibilité sur la météo. Mais vous êtes contraints d'accepter ce qu'il reste et les exigeances comme le fait de se situer aux pieds des pistes ne sont, elles, pas garanties", précise la présidente de PAP.

Il existe également d'autres stratégies pour réduire vos coûts: privilégier les petits massifs ou partir hors saison.

"Il y a des écarts de prix très importants. En janvier, nous avons enregistré une hausse de 20% des réservations et de 22% au mois de mars", conclut Corinne Jolly.

Emma Forton