Gaz en hausse, électricité en baisse: vos factures vont évoluer cet été, combien allez-vous payer?

Une facture EDF vue à travers une ampoule. (Illustration) - DENIS CHARLET © 2019 AFP
Une bonne nouvelle pour l'électricité, mais une mauvaise pour le gaz. Voici ce à quoi il faut s'attendre pour vos factures d'énergie dans les mois à venir.
En effet, d'un côté le tarif réglementé de vente de l'électricité va légèrement baisser à partir du 1er août. Mais de l'autre le prix repère du gaz va augmenter dès le 1er juillet. RMC Conso fait le point et vous explique cette hausse et cette baisse.
Le gaz augmente de 6%
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) l'a officialisé le 18 juin dernier: le prix repère du gaz va augmenter. Le coût de l'abonnement va passer de 277 à 290 euros. Cette augmentation est due à la hausse du "tarif d'acheminement".
De quoi s'agit-il? Concrètement, c'est la partie de votre abonnement au gaz qui sert à financer l'entretien du réseau par GRDF. Ce tarif, qui augmente de 6%, équivaut environ à un quart de la facture.
Le prix repère du gaz, publié chaque mois par la CRE depuis la fin du tarif réglementé en juin 2023, ne comprend pas que le prix de l'abonnement. Il indique aussi celui du kiloWattheure. Celui-ci est légèrement en baisse: il passe de 0,11€/kWh à 0,108€. Une légère baisse qui s'explique par le fait que les cours mondiaux du gaz ont légèrement baissé en juin. Mais qui ne compense pas la hausse du tarif d'acheminement.
Électricité: la tarif réglementé baisse à nouveau
Du côté de l'électricité, c'est une baisse qui se perpétue. Pour rappel, le tarif réglementé de vente avait diminué d'environ 15% en février dernier. Une bonne nouvelle pour les quelque 23 millions de Français abonnés à ce tarif de l'électricité fixé par l'État, commercialisé par EDF sous le nom de "Tarif Bleu".
Et tous ces foyers peuvent à nouveau se réjouir: ce lundi 23 juin, la CRE a proposé de maintenir ce tarif réglementé à un niveau stable pour les particuliers lors de sa prochaine révision le 1er août. C'est l'État qui aura le dernier mot là-dessus. Mais il y a fort à penser qu'il écoutera la préconisation de son gendarme de l'énergie.
Dans le détail, l'évolution proposée par la CRE est même une baisse. Modeste cependant, de -0,34%. Pour une consommation moyenne de 4,4 MWh par an, cela se traduirait par une baisse de 1.050 à 1.046 euros TTC.
Pour expliquer cette estimation, la CRE relève que plusieurs phénomènes tarifaires évoluent, à la hausse pour certains, à la baisse pour d'autres. D'un côté, la TVA sur les abonnements à l'électricité est augmentée, de 5,5 à 20%. Mais cette hausse est contrebalancée par la baisse d'une autre taxe, l'accise, qui passe de 33,70€/MWh à 29,98€/MWh.
D'autre part, le tarif d'utilisation des réseaux électriques publics d'électricité (TURPE) baisse également. Cette taxe finance l'acheminement et la distribution de l’électricité.
Les mouvements positifs et négatifs de ces taxes se compensent donc, et tournent même légèrement à l'avantage du consommateur. Et cette baisse ne devrait pas concerner que le tarif réglementé: les clients abonnés à des offres de marché devraient aussi voir les prix diminuer.