Gaz: que va-t-il se passer après la fin du tarif réglementé le 30 juin?

Les tarifs réglementés de vente de gaz vivent leurs dernières heures. À partir du 30 juin, c’est terminé. Comme prévu par la loi Énergie et Climat du 8 novembre 2019, et conformément aux réglementations européennes, il ne sera plus possible de souscrire un abonnement au gaz sur la base du tarif fixé par l’Etat une fois par an.
2,5 millions de clients de cette offre qui existe depuis 1946 vont devoir opter pour un nouveau contrat à partir de samedi prochain.
Quelles sont les solutions possibles pour les particuliers?
3 solutions s'offrent aux utilisateurs qui sont dans cette situation. Ils pourront soit continuer avec leur fournisseur historique, donc Engie, en bénéficiant de son offre dite "Passerelle", le temps de faire le choix avec un abonnement annuel. Ou alors ils pourront opter pour l'une de ses offres de marché ; ou alors s'orienter vers la concurrence. Il y a en tout une grosse quinzaine de fournisseurs.
Un prix repère fixé la par la CRE
Le repère qui devient essentiel, dans cette nouvelle tarification, et sur lequel la plupart des fournisseurs se basent, c’est le prix repère mis en place par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Mis à jour chaque mois, il s'agit d'un prix qui intègre à la fois le coût du gaz sur le marché de gros, les coûts commerciaux, d'acheminement ou encore de stockage ainsi que la rémunération du fournisseur. Concrètement, la CRE simule les coûts d'un fournisseur moyen auquel elle ajoute une marge commerciale "raisonnable".
Est-ce que ça va coûter plus cher?
L’avantage, c’est qu’on profite plus vite des baisses de prix. Les prix actuels sont en baisse de 15 à 20% par rapport à avril. L’inconvénient, c’est l’incertitude. Dans ce cas, il faut plutôt choisir les offres alignées sur le prix repère de la CRE que les offres reposant seulement sur les prix de marché, plus volatiles.
Et puis au moment de choisir son contrat, il faut bien regarder comment se répartit la facture entre consommation et abonnement, surtout si vous êtes un petit consommateur. Sur les comparateurs de prix, on peut parfois trouver des écarts de 500 euros à l'année pour des petites surfaces.