"On avait demandé qu’on arrive à 400 ou 500 euros": le chèque énergie est-il insuffisant?

Peut-être bientôt une bonne nouvelle dans votre boîte aux lettres. Si vous faites partie des 5,8 millions de ménages modestes, vous recevrez dans les prochaines semaines le chèque énergie du gouvernement.
Ils sont envoyés à partir de ce vendredi. Mais cette aide pourrait être assez peu significative au vu de l’inflation qui ne cesse d’augmenter. Seule avec son enfant en appartement, Mirabelle n’en revient pas. De 50 euros, sa dernière facture a explosé. “La dernière que j’ai reçue était à 245 euros”, indique-t-elle. Une hausse très difficile à encaisser pour cette vendeuse au SMIC.
“Je suis vraiment obligée de me priver sur les sorties de mon fils, sur les petits plaisirs de la vie”, regrette-t-elle.
Elle ne connaît pas encore le montant de son chèque énergie. Si l’aide est bienvenue, elle ne suffira pas. “C’est un peu égoïste, mais on va dire que ce n’est jamais assez. On essaye de faire attention, mais derrière, les factures sont énormes”, assure-t-elle.
"Ce sont des milliards d’euros qui ont été dépensés"
Des chèques qui vont jusqu’à 277 euros. Trop peu selon Dominique Allaume-Bobe, administratrice de l’Union nationale des associations familiales. “L’Unaf avait demandé qu’on arrive à 400 ou 500 euros par an pour que ce soit vraiment efficace et que ça ait vraiment un vrai poids sur le budget des familles”, dénonce-t-elle.
Ces chèques sont un coup de pouce pour les familles les plus précaires, qui ont déjà pu bénéficier d'aides supplémentaires.
“Ces chèques énergie exceptionnels ont été versés à deux reprises fin 2021 et fin 2022. Le bouclier tarifaire a permis de protéger l’ensemble des foyers. Ce sont des milliards d’euros qui ont été dépensés”, assure Frédérique Feriaud, directrice générale du Médiateur national de l’énergie.
Deux autres aides peuvent être demandées, le chèque fioul, avant le 30 avril, et le chèque bois, avant le 31 mai.