Manque d'hygiène ou de technique, prix disparates... Les bars à ongles examinés à la loupe

60 millions de consommateurs a mené l'enquête. - Pixabay
La revue 60 millions de consommateurs s'est penchée sur le phénomène des bars à ongles dans une enquête publiée ce lundi en kiosque. Basée sur l'étude de sept enseignes (L’Onglerie, Body Minute, Le bar à ongles…by V, Citron Vert, Colorforever, BAB bar à beauté et Carlance), mais aussi huit prestations à domicile, l'association a élu le meilleur bar à ongles mais dénonce aussi des règles de soins non respectées, des pratiques tarifaires parfois très éloignées et des prises en charge différentes au sein d'une même enseigne.
Pour mener à bien cette enquête, 60 millions de consommateurs a fait appel à un panel de clientes mystères où chacune a répondu à 46 questions sur les lieux, la prise en charge, le résultat final, mais aussi l'hygiène. Car toutes ces enseignes ne proposent pas les mêmes types de prestations.
Des formations inégales
Si le diplôme de CAP d'esthétique est essentiel pour pratiquer des manucures, certains établissements s'inscrivent dans un positionnement plus technique. Comme le raconte l'association de consommateurs, ColorForever Nail Bar et L'Onglerie déclarent n'embaucher que des prothésistes.
"Toutes sont diplômées d’État et formées à nos techniques lors d’un apprentissage complémentaire obligatoire au sein du centre de formation officiel OPI", a déclaré la première enseigne, citée par 60.
Résultats: la différence de formation entre les différentes personnes chargées de ces soins est visible. "Les rendus sont de qualité variable, certaines [formations] reposent sur des tutoriels en ligne où la sécurité, l’hygiène ou même la technique n’y sont pas toujours correctement présentées, et qui ne valident pas les acquis", peut-on lire.
Lavage des mains en option
Dans 37 cas sur 55 visites hors domicile, l'association a relevé des cas de recours non systématique à une serviette ou un mouchoir à usage unique à poser sous le matériel désinfecté et sur le coussin de manucure. L'hygiène des mains des personnes chargées des manucures, pourtant nécessaire, n'est aussi pas toujours assurée (31 cas sur 63).
Dans 15 cas sur 63, ces dernières n'ont pas demandé aux clientes de se laver les mains avant le soin. Quant aux équipements de protection (masque, visière, gant en nitrile sur au moins une main et une tenue), 19 professionnelles n'en portaient aucun. Certains centres se sont même illustrés dans l'utilisation de limes à ongles qui ne semblaient pas neuves.
De 30 à 63€
Au jeu de la meilleure enseigne, c'est Le bar à ongles…by V qui remporte le match. Notée 13,8/20, la société qui possède 35 points de vente s'inscrit première grâce à une qualité de prestation et des techniques jugées "bonnes".
"[Cette première position] est peut-être en lien avec un plus grand degré de qualification des intervenantes", suppose 60.
Mais la politique menée par une enseigne n'est pas l'assurance d'un service égal dans toutes ses boutiques. Lorsque certaines marques s'inscrivent comme celles avec le meilleur taux de satisfaction (basée sur la tenue de la manucure), rien ne garantit de trouver le même niveau de prestation, pas plus que le même niveau d'hygiène, ailleurs dans des centres de la même société, peut-on lire au sein de l'enquête.
Ce traitement différencié concerne aussi le prix, les conditions tarifaires varient de 30€ à 63€, parfois au sein d'une même enseigne. Lorsque les prix moyens observés les plus élevés sont à plus de 50€ (Carlance et ColorForever), c'est auprès de BAB bar à beauté que les clients paieront le moins cher.