"On est obligé de faire attention": face à l'inflation, des Français limitent leur consommation de fruits et légumes
Selon une étude européenne de l'institut de sondage Bona Fidé pour Interfel, l'interprofession des fruits et légumes, près de deux tiers des répondants au sein des cinq pays interrogés souhaitent évoluer vers un régime alimentaire de plus en plus végétal, avec plus de fruits, de légumes, de céréales. En France, ce souhait est en progression notable en deux ans passant de 52 à 59%.
Au total, près de 84% des Français interrogés aimeraient aussi dans l'idéal consommer davantage de fruits et légumes. Mais le problème, c’est que l'inflation a fait diminuer leur consommation.
Une salade, quelques pommes, et c’est tout. Sur le marché, Monique et Valérie n’ont pas fait de folies. Ces deux sœurs aux revenus modestes limitent leur consommation.
“Quand on ouvre le porte-monnaie et qu’on regarde les prix sur les étiquettes, on est un peu obligé de faire attention”, indique Monique. “Là, il y avait du raisin, mais je n’en ai pas acheté alors que d’habitude, j’en achète tout le temps. Mais là, ils sont à 8 euros le kilo donc non merci”, appuie Valérie.
Elles aimeraient pourtant respecter la consigne de cinq fruits et légumes par jour. “Je m’habitue à me dire que j’ai moins envie. Je fais un jeûne, un régime amaigrissant”, se persuade Monique.
Un équilibre alimentaire à conserver
Tout juste sortie du supermarché, Claire s’organise, entre la poussette et son caddie rempli de courses. “J’ai acheté des bananes, des clémentines, des oranges et puis des poireaux, des pommes de terre et des patates douces”, indique-t-elle. Pour cette orthophoniste de 42 ans, pas question de renier les produits sains.
“Sur la consommation à la maison, on essaye de continuer sur la même lignée pour conserver un équilibre alimentaire”, assure-t-elle.
Un avis partagé par Geneviève, qui préfère encore limiter les sorties. “On fait attention sur autre chose, mais pas sur l’alimentaire”, indique-t-elle.
Selon cette étude, 92% des Français sont favorables à la suppression des taxes sur ces produits. Et deux sur trois voudraient également la mise en place d’un chèque fruits et légumes.