Sous-médiatisé, le handball? "vous n’allez pas obliger les gens à changer leurs habitudes culturelles"
Champions du monde mais pas assez représentés? C'est ce que défend Roselyne Bachelot, dans son émission de lundi, au sujet des handballeurs Français. Au lendemain de la victoire de l'équipe de France aux championnats du monde, elle déplore une médiatisation trop faible par rapport à l'exploit, et surtout inégale en comparaison avec le football.
Une thèse qui ne plait pas vraiment à Daniel Riolo, journaliste et chroniqueur dans l'Afterfoot, et invité de 100% Bachelot. Il ne comprend pas cette volonté de forcer le spectateur à s'intéresser à quelque chose contre sa volonté. "Je ne m’attendais pas à vous voir tenir une réflexion que des gens pourraient tenir en Chine ou dans l’ancienne URSS, enfin vous m’aurez compris, des gens avec une pensée communiste. Je ne pensais pas Roselyne Bachelot avoir un jour des pensées proches de ces pays-là".
"Je ne pensais Roselyne Bachelot avoir un jour des pensées proches de ces pays-là"
L’auteur de Racaille football Club (ed. Hugo&Cie) en vient même à critiquer l’objectivité de Roselyne Bachelot qui, d'une certaine manière, souhaiterait obliger les spectateurs à regarder le handball. "Vous n’êtes pas objective puisque ce que vous sous-entendez c’est qu’il y a des courants de pensées qui obligent à ce qu’on s’intéresse à d’autres sports, explique Daniel Riolo. Moi j’ai un raisonnement plus simple. J’aime tous les sports, je fais partie des 8 millions de téléspectateurs qui ont vibré devant le hand, les mêmes qui regardent de plus en plus le tournoi des 6 Nations ou la Coupe du monde de rugby."
"Le handball fait de fabuleuses audiences maintenant"
"Il suffit de raconter une belle histoire aux gens" selon le chroniqueur sportif. "Vous n’allez pas obliger les gens à changer leurs codes et leurs habitudes culturelles. Sinon on entre dans des politiques sportives comme en Chine. Le handball, personne ne s’y intéressait il y a 10-15 ans, maintenant ça fait des audiences fabuleuses parce que ça intéresse les gens et qu’on a raconté une belle histoire."