"Il faudra que les entreprises françaises quittent la Russie" selon Christophe Castaner

Sur RMC/BFMTV ce lundi, l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a assuré qu'à terme, les entreprises françaises toujours présentes en Russie devraient quitter le pays.

Dans la foulée des sanctions contre la Russie, nombreuses sont les entreprises étrangères à avoir suspendu leurs activités dans le pays et quitté le territoire russe. Mais certaines font de la résistance. C'est le cas notamment de Total Energies et Décathlon, qui maintiennent pour l'instant leurs activités en Russie.

Mais la situation pourrait changer et les sanctions évoluer. Et ces entreprises pourraient être amenées à quitter le pays. "Respecter les règles est d’abord essentiel", a lancé ce lundi sur RMC et BFMTV l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, citant notamment l'exemple de Total Energies: "Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, rappelait il y a quelques heures encore que Total par exemple, devra reculer".

"On est dans la situation paradoxale"

"Mais Total est un acteur dans la gestion du gaz. On est dans la situation paradoxale où la Russie continue à vendre du gaz à l’Ukraine mais à un moment, il faudra que Total quitte la Russie. Il faudra d'ailleurs que toutes ces entreprises quittent la Russie dans le cadre de la graduation des sanctions", a lancé le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale.

Jusqu'ici, le groupe Total Energies a assuré qu’il n’engagerait pas de nouveau projet en Russie, tout en condamnant "l’agression militaire de la Russie envers l’Ukraine".

D'autres comme Bonduelle ont mis en avant la menace d'une crise alimentaire: "Notre priorité est de continuer nos activités en Russie. Nous ne souhaitons pas qu’à la crise que nous vivons s’ajoute une crise alimentaire", a expliqué au Monde le directeur général du céréalier, qui réalise 5% de son chiffre d'affaires en Russie.

Guillaume Dussourt