Lunettes connectées, vestes phosphorescentes: quand la tech évite des accidents à vélo

Entre la crise sanitaire et l’augmentation des prix du carburant, on assiste à une explosion du nombre de cyclistes, mais aussi du nombre d'accidents. Et la technologie est là pour nous aider.

La multiplication sur les routes de cyclistes pas toujours très aguerris, comme les "vélotaffeurs" parfois débutants dans la jungle des centres-villes, a entraîné une explosion du nombre de collisions en tous genres : +20% l’an dernier. D’où un nombre impressionnant d’innovations liées à la sécurité des cyclistes. Notamment des lunettes connectées, qui vont nous aider à garder les yeux sur la route en toutes circonstances en affichant directement le GPS dans le champ de vision. Aujourd’hui, très souvent, on a le smartphone accroché au guidon. Ou pire, on le sort de la poche en roulant.

Ces lunettes sont équipées d’un mini projecteur qui va envoyer dans le champ de vision, sur le verre des lunettes, un certain nombre d’informations stratégiques, comme les affichages tête haute dans les voitures haut de gamme (ou les casques de pilotes de chasse) : la vitesse, le nombre de km parcourus, le dénivelé, sans être trop intrusif dans le champ de vision évidemment. D’autant que les verres sont photochromiques, donc vont s’adapter en temps réel au niveau de luminosité ambiant. Un peu le même principe que les Google glass, sauf qu’elles ressemblent à des vraies lunettes et sont hyper légères.

Il existe le même genre de lunettes pour les coureurs, mais aussi intégré aux casques de scooters ou de motards. Ça coûte quand même 500 euros… On pourrait se dire qu’avoir un écran en permanence dans le champ de vision risque de distraire le pilote. Mais les études montrent qu’en-dessous de cinq informations, c’est une aide à la conduite. Au-dessus, c’est plutôt un danger. Il ne s’agit pas de regarder un film dans sa visière mais d’avoir une ou deux informations clés, qui peuvent potentiellement éviter des accidents.

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Des vestes pour être visibles

Autre priorité quand on est cycliste : être vu, même dans le noir. Même si les jours commencent à rallonger… Ça peut être pratique quand la nuit commence à tomber, en plus des phares obligatoires évidemment. Cette veste airbag comporte des parties réfléchissantes, avec un petit côté boîte de nuit... Une autre option plus discrète, c’est cette autre veste pour les cyclistes et les coureurs, mise au point par Verjari, une autre startup française. D’apparence tout à fait normale le jour, c’est un coupe-vent blanc très classique, mais qui devient phosphorescent la nuit, un peu comme les lucioles. En fait, les fibres se chargent de la lumière du jour. Et quand la nuit tombe, elle va phosphorer en vert, un peu comme les aiguilles d’une montre. La lumière va durer une heure environ et baisser au fil du temps, mais il suffit de passer la lumière d’une lampe de poche dessus pour la recharger. Une alternative au traditionnel gilet jaune.

Et puis bientôt, les pneus de vélo seront increvables… "The Smart Tire company" a adapté une technologie qui sert à la Nasa pour les missions d’exploration. Un pneu sans air composé de mailles interconnectées, un peu comme du tricot, en nitinol, un alliage nickel-titane, qui est aussi élastique que du caoutchouc mais aussi résistant que du titane. Même en cas de déformation extrême, il va reprendre sa forme à 100%. Du coup, pas de crevaison, ni de déchirure. Ces pneus testés sur un vélo pourraient aussi s’adapter à des deux-roues électriques, des voitures ou des poids lourds… 

Anthony Morel