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Agressions, violences: "Un ensauvagement systémique" selon un syndicat de commissaires

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Dans "Apolline Matin" ce lundi sur RMC et RMC Story, Matthieu Vallet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police, a dénoncé les dernières agressions et violences, notamment sur la question sanitaire.

Des élus agressés, des violences dans les rues… Pour Matthieu Vallet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police, "on a un ensauvagement systémique, aujourd’hui" en France, avec "une société très tendue". "On avait la crise sécuritaire. Et la crise sanitaire, elle est en train de rendre fou une partie des gens, estime-t-il ce lundi dans ‘Apolline Matin’ sur RMC et RMC Story. Entre le pass vaccinal, le port du masque, les menaces restrictives de liberté, on voit bien que le débat n’est plus seulement hystérisé dans les mots, dans les assemblées ou dans les médias, mais dans la vie quotidienne. On a des gens qui s’en prennent à ceux qu’ils estiment être les collaborateurs du pouvoir et qui sont contre le peuple, selon eux."

Selon Matthieu Vallet, "les élus sont en train de subir ce que les policiers subissent au quotidien". Mais plus largement, "il y a une perte des valeurs". "Il y a aussi un sentiment d’impunité qui arme tous les voyous, ce que soit les voyous radicalisés contre le vaccin ou les voyous qui veulent arracher des téléphones portables ou des chaines en or à des personnes âgées, jusqu’à les tuer ou les trainer dans les rames de métro", ajoute le porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police.

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"La crise sanitaire élude la crise sécuritaire"

"Avant, on avait des faits divers. Aujourd’hui, on n’a plus de faits divers. On a une série de sauvages qui s’en prennent à n’importe qui, souligne Matthieu Vallet. Aujourd’hui, quand vous partez au travail, parce que vous portez une jupe courte, parce que vous voulez résister au vol de votre portable, parce que vous avez mal croisé un regard, parce que vous avez une dispute à l’école, on peut vous tuer. Il y a des voyous de plus en plus jeunes, qui sont totalement désinhibés et dont la mort ne représente plus rien. Ils n’hésitent plus à sacrifier l’un des nôtres pour pouvoir aller au but de leur larcin."

L’enjeu est désormais politique selon ce porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police. "On va mettre du temps à inverser la vapeur. La présidentielle, c’est une occasion unique. Je ne force pas le trait. On nous saoule à longueur de journée sur le vaccin, le masque, les mesures sanitaires. Sauf que ce n’est pas ce qui va faire la France dans cinq ans. C’est un enjeu important de santé publique, mais la crise sanitaire élude la crise sécuritaire. Être en sécurité, c’est notre première des libertés. Je ne fais pas de la politique. J’essaye modestement qu’on ait des politiques qui prennent des mesures réalistes pour que ça change dans les cinq ans. Durant ce quinquennat, on a eu une prise en compte tardive."

LP