RMC

Après les inondations, les moustiques: "Il y a un risque de prolifération"

La douceur de l'hiver et surtout son humidité ont accéléré l'arrivée des moustiques ce printemps. Et les régions touchées par les inondations pourraient être encore plus durement touchées que les autres comme l'explique ce mardi sur RMC, Stéphane Robert, président du site d'information Vigilance-moustiques.

Ils sont là et ils se font bien sentir. Les plus chanceux qui ont déjà pu passer quelques soirées en extérieur ont pu le constater: les moustiques sont bien présents. Une arrivée précoce favorisée par un hiver particulièrement doux et humide et la récente hausse des températures. Et, cette année, la présence de moustiques pourrait être un véritable fléau pour certaines populations. En effet, dans les régions frappées par les inondations, le nombre de moustiques pourrait être largement supérieur à la normale dans les prochaines semaines.

Car les eaux stagnantes favorisent l'éclosion des larves comme l'explique ce mardi sur RMC Stéphane Robert, président du site d'information Vigilance-moustiques. "Ces larves y sont même depuis un certain temps puisque certaines ont survécu à l'hiver, confirme-t-il. Il y a donc plus de larves au départ de la saison. Plus les eaux stagnantes sont nombreuses, plus les larves sont nombreuses à éclore avec les beaux jours".

"Il va falloir s'armer de patience"

"Il y a donc un risque de prolifération, de pullulation de moustiques, ajoute-t-il. C'est ce qui s'est passé en 2013, lorsqu'il y avait eu des inondations en Marne, Haute-Marne et Meurthe-et-Moselle. Quelques jours après ces inondations, il y avait eu les beaux jours et on avait constaté des proliférations tout à fait inhabituelles de moustiques dans ces régions". Stéphane Robert précise aussi "qu'il est trop tard pour traiter ces eaux stagnantes et les éradiquer. Une fois qu'il y a eu les inondations, on ne peut qu'attendre la prolifération".

"Ce sont des épisodes qui durent en général entre deux et trois semaines, signale encore cet expert. Il va donc falloir s'armer de patience". Il tient aussi à rassurer: "A part en Seine-et-Marne, les régions sinistrées ne sont pas occupées par le moustique-tigre". En revanche, "la Seine-et-Marne est en vigilance rouge depuis cette année puisque le moustique-tigre a été détecté autour de Créteil. Or le moustique-tigre est connu pour transmettre la dengue, le chikungunya et dans une moindre mesure le virus Zika. Il n'y a toutefois pas de raison de s'inquiéter car le phénomène est très marginal dans ce département et notre système de veille sanitaire est très efficace".