Ce robot intelligent trouve Charlie en moins de cinq secondes
Une nouvelle démonstration que l’intelligence artificielle nous surpasse allègrement en capacité d'analyse: elle nous pulvérise à "Où est Charlie". Quand nous humains, passons de longues minutes à chercher le petit personnage au bonnet à pompon et à marinière rouge et blanche au milieu de décors surchargés, elle met 4,45 secondes à le trouver.
Dans une vidéo dévoilée début août par ses concepteurs, les développeurs de l'agence Redpepper, on voit un bras mécanique au bout duquel une main de forme humaine en silicone s’écrase sur la page, pile là ou est Charlie. D'ailleurs c'est son nom: "Voilà où est Charlie" ("There is Waldo" en VO).
Bataille de géants dans la reconnaissance faciale
Le robot ne gagne pas à tous les coups: son taux de réussite est de 95%. Pour trouver le petit personnage créé par l'illustrateur britannique Martin Handford, il utilise une caméra connectée qui scanne les visages de la page, et les envoie à un logiciel de reconnaissance faciale créé par Google, Auto ML Vision. Cet algorithme a été entraîné à partir d’une base de données composé d’une centaine d’image de Charlie. Il analyse tous les visages de la page, et choisit celui qui a le plus de correspondance avec Charlie. S’il a pas assez confiance dans ses résultats, son bras animé ne bouge pas.
Évidement, jouer avec ce robot en ruinerait un peu tout l’intérêt. Cette expérience sert surtout à montrer le potentiel du logiciel d’analyse utilisé, et révèle en creux la bataille des géants de la high-tech sur la reconnaissance faciale. Amazon a également développé son propre logiciel dédié, et les entreprises chinoises sont encore plus en pointe sur ces sujets.
La reconnaissance faciale dans la vie quotidienne
En Chine, la reconnaissance faciale fait déjà partie de la vie quotidienne des citoyens. Elle remplace le badge dans des entreprises, la carte bancaire aux distributeurs de certaines banques. Sur des grands sites de e-commerce comme Alibaba ou JD.Net, on paie ses achats en souriant à la caméra de son ordinateur, son mobile ou sa tablette. Les autorités chinoises se servent également de la reconnaissance faciale à des fins de sécurité, à la Minority Report, pour identifier les fugitifs ou les disparus via leurs sytèmes de vidéosurveillance.
Pour en revenir à "Où est Charlie", désormais, comme aux échecs, au jeu de go, à toutes sortes de jeux-vidéos, ou au Rubik’s cube, si on veut continuer à gagner, il faudra éviter d’affronter un ordinateur.