Draguées par des chauffeurs Uber: "Ça me fait peur"

Des jeunes femmes ont été victimes de harcèlement de la part de chauffeurs Uber - BRITTA PEDERSEN / DPA / AFP
Uber est une nouvelle fois au cœur de la polémique. Et ce ne sont ces différends avec les chauffeurs de taxis qui font l'actualité. En effet, alors que l'entreprise de VTC s'est retrouvée mêlée à de nombreux scandales, notamment des accusations de viol de la part d'une cliente en Inde, elle doit désormais faire face à des attaques en France. Ainsi, le service de chauffeurs privé doit faire face aux plaintes de dizaines de jeunes femmes qui se disent, sur les réseaux sociaux, victimes de harcèlement.
Les conducteurs possèdent en effet les coordonnées téléphoniques de leurs clientes et abuseraient parfois de ces informations privées. En général, il s'agit de drague "lourde" et inappropriée peu appréciée des clientes ("Si vous n'arrivez pas à dormir, je peux vous aider", "j'arrive ma puce", "j'ai une sucette", "c'est possible qu'on se revoie ? Lool"…). C'est le cas notamment de Céline, jeune parisienne, qui a récemment ce genre de mésaventure.
"Coucou, j'espère que tu vas bien ?"
"Un des chauffeurs a utilisé mon numéro de portable pour m'envoyer un message à la fin de la course en me demandant s'il était possible que l'on se revoit", indique-t-elle à RMC. Et de poursuivre, quelque peu inquiète :"On n'est pas à l'abri de tomber sur quelqu'un de fragile psychologiquement". Elle souhaite donc qu'à l'avenir "Uber sélectionne un peu mieux ses chauffeurs".
C'est le cas aussi de Catherine, jeune femme d'une vingtaine d'année. Lundi dernier, elle a commandé un chauffeur Uber comme elle le raconte dans Bourdin Direct : "La course s'est bien passée. On a été bref dans les discussions. Mais deux jours après je reçois un message qui me dit :'Coucou, j'espère que tu vas bien ?'" en précisant qu'il s'agissait d'un admirateur secret." Après quelques messages, l'homme lui précise être son chauffer Uber et "être disponible gratuitement, au besoin".
"Je pensais que c'était sécurisé"
Au bout d'une dizaine de message sans réponse le chauffeur arrêtera son harcèlement. Catherine a raconté ses mésaventures sur les réseaux sociaux, et rapidement la société Uber l'a sollicité. "Ils m'ont dit clairement que ce n'était pas la première fois que cela arrivait et qu'ils étaient en train de mettre en place une technique pour pas que les chauffeurs aient les numéros des clients".
En attendant, Catherine appréhende désormais de reprendre un service de VTC: "Ça me fait peur. Je pensais que c'était sécurisé, que le chauffer ne pouvait pas m'amener n'importe où et que les courses étaient surveillées. Je n'avais pas pensé à ces choses-là. Je ne sais pas si je vais encore utiliser Uber ou autre chose".