"35 ans que je faisais cette activité": les vendeurs Tupperware prêts à reprendre les réunions

Disparue des rayons depuis janvier, la marque iconique Tupperware vient d'être reprise par un entrepreneur français, Cédric Meston. S'il n'envisage pas de rouvrir d'usine en France, il veut y relancer la vente ainsi qu'en Belgique, Italie, Allemagne et la Pologne. Les "conseillers culinaires" sont prêts à retourner sur le terrain et organiser leurs fameuses réunions.

Bientôt le retour des réunions Tupperware. Les célèbres boîtes en plastique avaient disparu des rayons depuis janvier, après la faillite du groupe américain. C'est l'entrepreneur français Cédric Meston, cofondateur de la marque de substituts végétaux à la viande HappyVore, qui vient de racheter Tupperware France. Ce dernier veut désormais relancer l'entreprise dans cinq pays européens: Belgique, Italie, Allemagne, Pologne et la France donc.

Lors d'une conférence de presse à Paris, Cédric Meston a annoncé avoir "racheté 100% de l'entreprise Tupperware France qui appartenait à une société belge", la justice belge ayant donné son feu vert la semaine dernière.

Peut-on être toutefois "écolo" en vendant du plastique? "Y a plastique et platique. Les boîtes ne sont pas périssables, on ne va pas les jeter au bout d'un mois. Par exemple, j'ai les boîtes de ma grand-mère, elles ont 35 ans", répond l'intéressé au micro de RMC.

20.000 conseillers culinaires en Europe

Une bonne nouvelle pour les "conseillers culinaires" de la marque, qui sont des vendeurs indépendants, comme Jacqueline, en Côte-d’Or. Quelque 20.000 "conseillers culinaires" de la marque, qui constituent son célèbre réseau de vendeurs indépendants et organisent par exemple à domicile les célèbres "réunions Tupperware", sont actuellement répertoriés en Italie, Espagne, Belgique et Pologne et dont 2.500 en France.

Pour certains, tout s'était arrêté brutalement en janvier. Les réunions, les commissions sur les ventes... Elle a finalement été rappelée mardi soir. "Je suis contente, ça faisait 35 ans que je faisais cette activité", confie-t-elle. Tupperware France veut que ses conseillers se lancent sur les réseaux sociaux comme influenceurs.

Jacqueline se dit prête, à 75 ans, à sauver l'entreprise à qui elle doit tout. “Faire des vidéos, des selfies… Ill faut aller vers la nouvelle tendance", souffle-t-elle. La marque va miser aussi sur la grande distribution.

Les consommateurs au rendez-vous ?

En parallèle, l'entrepreneur a indiqué être en train de "renégocier" avec la maison mère américaine les licences d'exploitation et de distribution des produits de la marque Tupperware en France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne, qui avaient été "coupées" en janvier en raison des difficultés du groupe. “On a déjà passé des commandes de stock, et l’idée c’est que dans les prochaines semaines, les réunions Tupperware puissent recommencer”, indique-t-il.

Les boîtes seront aussi en rayons des supermarchés mais est-ce que les consommateurs seront au rendez-vous? “Sur la longévité ça fonctionne. C’est fonctionnel”, confie l’un d’eux. “Je suis en train de remplacer mes Tupperware en plastique pour du verre pour des raisons de santé”, répond une autre.

Mais ceux-là se laisseront tenter par cette marque qu'ils connaissent depuis l'enfance s'il y a des innovations ou des plastiques moins néfastes. Une orientation que Tupperware souhaite emprunter. Il devrait y avoir notamment des ustensiles, des gobelets, des gourdes...

Nicolas Traino et Matthieu Belliard avec Guillaume Descours