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Économie

Budget 2025: un effort de 60 milliards d'euros, l'indexation des retraites reportée au 1er juillet

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Dans son projet de budget 2025, le gouvernement prévoit un effort de 60 milliards d'euros sur les dépenses et les recettes. L'indexation des retraites est reportée au 1er juillet, au lieu du 1er janvier.

Le projet de budget pour 2025 sera présenté le 10 octobre en conseil des ministres et prévoit un effort de 60 milliards d'euros pour redresser les finances publiques, dont un report au 1er juillet de l'indexation des retraites, a indiqué ce mercredi une source gouvernementale.

Le projet de loi de finances, qui sera dévoilé avec un retard inédit de plus d'une semaine par rapport à la date butoir fixée au 1er octobre, prévoit environ 40 milliards d'euros de réductions de dépenses et un peu moins de 20 milliards de recettes nouvelles, dont des mesures fiscales sur les transports polluants afin de verdir l'économie, selon la même source.

Une économie de 2 à 4 milliards d'euros sur les retraites

Les pensions de retraite sont augmentées chaque année au 1er janvier en fonction de l'inflation. En janvier dernier, par exemple: 5,3% de hausse. Pour janvier prochain, la hausse devait se situer un peu au dessous de 2%. Mais le gouvernement a décidé de la reporter de six mois. Les pensions seront donc revalorisées au 1er juillet seulement. Economies générées: entre 2 et 4 milliards d'euros selon nos calculs.

Cette mesure est régulièrement utilisé par les gouvernements. En 2015, sous François Hollande, la revolorisation avait été repoussée en octobre. Emmanuel Macron avait lui choisi de sous-indexer les pensions en 2019 et 2020, c'est-à-dire de les augmenter en dessous de l'inflation. En 2022, à l'inverse, il avait décidé d'avancer de six mois cette revalorisation. Un geste en direction des retraités face à la forte inflation... et juste avant l'élection présidentielle.

Déficit à 5% en 2025

Le gouvernement prévoit un décrochage du déficit public à 6,1% du PIB en 2024, avant de le ramener à 5% en 2025, tandis que la croissance du produit intérieur brut atteindrait 1,1% l'an prochain, comme cette année.

Ramené au PIB, le niveau d'endettement atteindrait près de 113% en 2024 et flirterait avec les 115% l'an prochain, avant de décroître progressivement à mesure que le déficit baissera jusqu'à l'objectif de moins de 3% du PIB en 2029, fixé mardi par le Premier ministre Michel Barnier, selon la même source.

LP et VJ avec l'AFP