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Gaspillages de l’argent public: "Le plus hallucinant, c’est l’argent que la France verse à la Chine"

Directeur des publications des "Contribuables Associés", Jean-Baptiste Leon était l’invité d’"Apolline Matin" ce lundi sur RMC et RMC Story pour la sortie du "Livre noir des gaspillages 2022". Il a donné quelques exemples des gaspillages de l’argent public.

De l’argent public jeté par les fenêtres. C’est ce que dénonce le "Livre noir des gaspillages 2022", publié ce lundi par l’association des "Contribuables Associés", avec de nombreux exemples. Pour Jean-Baptiste Leon, directeur des publications des "Contribuables Associés", "le plus hallucinant, ce sont les fameuses subventions que la France verse à la Chine". "Vous avez bien entendu, la France verse de l’argent à la Chine, la 2e puissance économique mondiale, une dictature communiste. Via l’aide au développement, nous avons versé 371 millions d’euros à la Chine ces trois dernières années", explique-t-il ce lundi dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story.

Comment s’explique cette aide financière de la France pour la Chine ? "Le député Marc Le Fur (LR) travaillait sur l’aide au développement et a relevé ça, indique Jean-Baptiste Leon. C’est presque tout bête. Ça dépend du calcul de l’OCDE. La Chine étant extrêmement peuplée, il y a un ratio qui a été fait et elle rentre dans les critères d’un pays en développement."

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Les énormes centres aquatiques, les frais très élevés à l’opéra de Lyon, les urinoirs solaires sous un platane…

Les centres aquatiques sont également cités parmi les plus importants gaspillages d’argent public. "C’est un peu la lubie, peut-être que le changement climatique joue là-dessus, estime Jean-Baptiste Leon. Les élus locaux, notamment à Châteauroux et dans le Libournais, ont tendance à créer des centres XXL, qui ne rencontrent pas toujours leur public. A Châteauroux, la Cour des comptes a estimé que ce projet allait à l’encontre de l’implantation et de la clientèle locale. Il n’y a pas de Jeux olympiques à Châteauroux et ce n’est pas forcément fréquenté par les gens de l’agglomération de Châteauroux."

L’ancien directeur de l’opéra de Lyon, qui présentait "des frais de bouches conséquents, des hôtels 5 étoiles, des frais de taxi hallucinants alors qu’il était doté d’une voiture de fonction" ou encore des achats de livres pour 8.000 euros par mois, sans que l’Etat et les élus ne disent non, ou encore les urinoirs solaires à 40.000 euros installés sous un platane à Paris et qui ne fonctionnaient donc pas, illustrent aussi la problématique de la gestion de l’argent public.

Alors, tous pourris les élus locaux ? "Absolument pas, soutient Jean-Baptiste Leon. On ne pointe pas un élu, c’est un système un peu à la française. L’argent public, c’est l’argent des autres donc je m’en fiche un peu. On le retrouve au plus bas niveau de l’échelle comme tout en haut. On sort ce livre pour faire passer un message. L’électeur est responsable aussi. C’est à lui de savoir ce que font les élus de son argent, pour voter en conséquence."

LP