Le "Dry January" a bien eu un effet sur les ventes d'alcool en France

Une baisse plus prononcée que sur les autres mois de l’année. Le "Dry January" a lourdement pesé sur les ventes d’alcool au mois de janvier, puisque celles en grandes surfaces ont reculé de 6,4% par rapport à janvier 2023, selon les relevés de l’institut Circana.
Le "Dry January" qui consiste à ne pas boire d’alcool pendant le mois de janvier, ou sa version soft le "Damp January" qui consiste seulement à modérer sa consommation pendant le premier mois de l’année, est de plus en plus médiatisé : 29% des français (selon un sondage Opinion Way) avaient l’intention de relever le défi cette année, contre seulement 10% en 2020.
Une tendance de fond
Néanmoins le "Dry January" ne suffit pas à expliquer à lui seul cette baisse dans les ventes d'alcool. Les Français consomment de moins en moins d’alcool, depuis plusieurs décennies : 200 litres par an et par personne dans les années 1960 contre à peine 80 aujourd’hui.
La baisse est notamment perceptible chez les jeunes qui ont de plus en plus conscience des dangers liés à la consommation d’alcool. L'inflation a également contribué à faire baisser les ventes, l'alcool n'étant pas indispensable et restant relativement coûteux. Les bouteilles de vin et spiritueux notamment ont fait l’objet d’arbitrage, chez ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois.
Tout cela profite à une nouvelle catégorie de boissons : les No-Low. Les "pas" ou les "peu" en anglais. C'est-à-dire celles qui ne contiennent pas ou très peu d’alcool. Et pour cause, les ventes ont augmenté de 7% en France en 2022 et de 21% aux Etats-Unis. A noter que 44% des consommateurs ont entre 18 et 25 ans, d'après une enquête Sowine/Dynata.