Fonction publique: que va apporter l'intelligence artificielle dont vont bientôt profiter les agents?

L'utilisation généralisée de l'intelligence artificielle dans la fonction publique, c'est pour bientôt. Le ministre de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification Laurent Marcangeli a annoncé jeudi qu'un logiciel conversationnel type Chat GPT sera bientôt lancé dans la fonction publique.
Un outil qui sera mis à disposition des 5,7 millions d'agents publics en France progressivement dans les prochains mois. Le but, aider les fonctionnaires à être plus efficaces.
Cet outil devrait ressembler à un tchat. Le fonctionnaire pose une question, l'Intelligence artificielle donne une réponse de suite. De quoi faciliter le travail administratif en rédigeant automatiquement des documents par exemple. Et ce dans de nombreux secteurs à la poste, à la mairie ou même dans la justice.
“Par exemple, on a le ministre de la Justice qui résume des documents judiciaires afin de rendre ça beaucoup plus lisible. Et surtout ça permet à un fonctionnaire de travailler beaucoup plus efficacement d’humain à humain par exemple”, indique Damien Bancal, spécialiste en nouvelles technologies.
Vers un grand remplacement des fonctionnaires?
Mais l'IA risque-t-elle à terme de remplacer les fonctionnaires? Non, au contraire selon le gouvernement. Le but est de réinvestir le temps gagné dans l'humain. Pour Alexandre Bataille, chargé de l'IA à la CFDT Fonction publique, l'idée n'est pas mauvaise, mais risque de rendre les agents publics moins compétents.
“On a une problématique de perte d’esprit critique. N’importe quel humain à tendance à faire plus confiance à une machine qu’à son propre jugement”, estime-t-il.
Selon lui, le cadre juridique devra évoluer pour déterminer qui du fonctionnaire ou de l'IA est responsable en cas d'erreur administrative.