La cour des comptes étrille Pôle Emploi: "C'est toujours les hauts-cadres qui s'en mettent plein les fouilles"

Le nouveau rapport de la cour des Comptes sur la gestion de Pôle Emploi de 2012 à 2018 est sorti. Et si ce rapport salue le développement du numérique au sein de l’organisme, il étrille Pôle Emploi notamment sur l’absentéisme de ses employés et le salaire de certains cadres.
Certains d’entre eux auraient ainsi bénéficié de véhicules de fonction, de salaires allant jusqu’à environ 8000 euros nets et des primes de mobilité jusqu’à 19.000 euros. Enfin, Pôle emploi aurait été très généreux en rupture conventionnelle juste avant la retraite, permettant à certains cadres de partir avec de jolies primes, allant parfois jusqu’à 500.000 euros.
"Les conseillers Pôle Emploi vivent face à une violence extrême"
"Le conseiller pôle emploi, lui il patauge avec tous ses dossiers souvent pour à peine plus du SMIC. Comme d’habitude c’est une minorité au-dessus de la mêlée, les hauts-fonctionnaires qui s’en mettent plein la fouille", a lancé Barbara Lefebvre ce vendredi sur le plateau des "Grandes Gueules". Pour elle, le problème vient encore une fois "de la gabegie de certains hauts fonctionnaires".
Un avis partagé par Mourad Boudjelal qui en profite pour défendre les conseillers dont l’absentéisme est pointé du doigt : "Concernant l’absentéisme, c’est ceux des conseillers Pôle Emploi qui vivent face à une violence extrême. Les gens face à eux considèrent que vous être à la base de tous leur problème, ils se déchargent sur eux, qui sont assez mal payés. Je peux concevoir qu’il y ait de l’absentéisme et que nerveusement, ils aient peur d’aller travailler le matin".