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Papeterie Chapelle Darblay: le délai fixé par le repreneur touche à sa fin

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Une papeterie de Grande-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), attend un feu vert de l'Etat pour être relancée. Après quatre ans de fermeture, un investisseur franco-canadien a fixé la date limite à ce vendredi. Mais avec un gouvernement démissionnaire, il n'y a personne pour donner ce feu vert.

Quel avenir pour la papeterie Chapelle Darblay, à Grande-Couronne, près de Rouen? Le délai fixé par le repreneur court jusqu'à ce vendredi, et rien n'est joué. Fermée il y a quatre ans, elle était sur le point d'être relancée, grâce à un repreneur franco-canadien, Fibre Excellence. Il ne manquait que la signature de l'Etat qui s'engageait à mettre au pot.

Dans ce dossier qui dure maintenant depuis cinq ans, il ne reste plus qu'une seule inconnue. Bercy est-il parvenu à convaincre Fibre Excellence, le repreneur, de patienter encore un peu avant de retirer son offre? Car il faut la signature d'un ministre en exercice pour sécuriser le prêt promis par l'Etat, et donc la nomination d'un nouveau gouvernement.

Le Premier ministre interpellé

Cyril Briffault, délégué CGT à la papeterie, est dans l'attente. “On a un gouvernement démissionnaire certes, il n’a plus les mêmes pouvoirs qu’il pouvait avoir avant. Seulement, les services autour de lui continuent de travailler. Les garanties, ce n’est pas 'signez-moi le papier', vous n’avez pas les moyens de le faire. Mais 'instruisez le dossier à travers les services, promettez-moi qu’on ne va pas attendre encore trois mois après une nomination pour être reçu pour discuter du dossier'. Ce n’est pas compliqué de donner des signaux positifs à un industriel”, appuie-t-il.

Les élus locaux et la CGT ont interpellé le Premier ministre Français Bayrou pour débloquer la situation. Bercy affirme être en échanges permanents avec le repreneur et espère une issue positive dans ce dossier.

Victor Joanin avec Guillaume Descours