Nouvelle fête clandestine dans une maison de Joinville: "Si le propriétaire veut récupérer ses clés, je l’invite dans mon bureau", prévient le maire
Une nouvelle soirée clandestine a eu lieu samedi soir à Joinville-Le-Pont dans le Val-de-Marne. Seize personnes qui participaient à une fête d'anniversaire ont été verbalisées pour non-respect du confinement. La fête était organisée dans le même pavillon où le week-end dernier plus de 300 personnes s'étaient réunies lors d'une soirée privée, sans respect des règles sanitaires. Un des participants avait même été testé positif au Covid-19.
"C'est délirant, je suis indigné. C'est incroyable que ce lieu n'ait pas été mis sous scellé ou fermé par décision de justice", déplore ce lundi sur RMC le maire LR de Joinville-le-Pont, Olivier Dosne. Car la première soirée clandestine dans ce pavillon la semaine précédente avait déjà fait la une des médias.
Le lieu, connu pour l'organisation de soirée privé, cristallise les tensions dans le quartier où les voisins déplorent les nuisances sonores, souvent jusqu'au petit matin. "Cette fois, la police a vite réagi pour perquisitionner et rentrer dans le lieu", se félicite le maire qui excédé, est venu poser une chaîne et un cadenas. "Ce n'est pas au maire, de fermer des locaux privés avec des chaînes", ajoute Olivier Dosne.
"Des jeunes filles qui apparemment n'avaient pas regardé la télé depuis 8 jours"
"Il y a un bar a chicha, un bar, une piste de danse, c'est un bazar monumental. Ce n'est plus une maison d'habitation. On va fermer le lieu et le propriétaire, s'il veut récupérer ses clés, je l'invite dans mon bureau! Le propriétaire doit prendre ses responsabilités. Il a déjà été mis en examen la semaine dernière à l'issue de la fête précédente. C'est lamentable une telle situation", ajoute l'élu.
Concernant les personnes verbalisées, le maire assure avoir rencontré les seize personnes lors de la perquisition de la police: "Ce sont des jeunes filles originaires de Drancy qui apparemment n'avaient pas regardé la télé depuis 8 jours et ne comprenaient pas la situation", assure le maire désabusé, qui pense être arrivé au début d'une soirée et estime que de nombreuses personnes supplémentaires auraient potentiellement pu se joindre à la sauterie illégale.
Après la fête du week-end dernier, le propriétaire de la maison et le vigile avaient été mis en examen pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui", "exécution d'un travail dissimulé à l'égard de plusieurs personnes" et "ouverture irrégulière d'un établissement recevant du public dans une circonscription en état d'urgence sanitaire".