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Un ex-conseiller ministériel veut "libérer la parole" sur les Ovnis : "On ne devrait plus se moquer"

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97% des cas sont expliqués mais 3% de mystère demeure. Un ancien conseiller ministériel à Bercy publie un livre, "Ovnis, l’enquête déclassifiée" dans lequel il exhorte les pouvoirs publics français à améliorer la collecte d'informations. Sylvain Maisonneuve veut voir plus de témoignages et que la "parole se libère."

"La question est sous-estimée alors que l'actualité" apporte "des éléments tangibles qui font qu'on ne devrait plus se moquer." C'est ce qu'affirme Sylvain Maisonneuve, ancien conseiller ministériel au ministère de l'Economie et des Finances entre 2020 et 2025, qui publie Ovnis, l’enquête déclassifiée, aux éditions Albin Michel. L'ancien avocat âgé de 38 ans plaide ce vendredi sur RMC, "un changement d'ère."

Un "changement d'ère" du fait de l'actualité et la prolifération des vidéos et témoignages d'ovnis dans le monde entier, selon lui. Preuve en est, le Pentagone, siège du département de la Défense du gouvernement américain, a authentifié certains cas des plus troublants. Il cite notamment les déclarations du directeur de la CIA, John Brennan sous l'administration Obama, qui évoquait des "capacités qui défient les lois de la physique" et supérieures à celles des États-Unis.

97% des cas expliqués

"Des vidéos filmées par des avions de chasse, corroborées par les témoignages des pilotes et les données radar. Il y a un faisceau d'indices consistants sur un nombre de cas, ce qui fait la différence par rapport à la manière dont on appréhendait le sujet avant", soutient Sylvain Maisonneuve sur le plateau des Grandes Gueules.

Même si un ovni n'est pas forcément synonyme d'invasion extraterrestre sur Terre: " "Cela peut être un phénomène météo mal connu, une entrée atmosphérique ou des drones, des prototypes d'engins mais une partie des cas n'a pas d'explications conventionnelles", cadre Sylvain Maisonneuve.

"J'ai vu 3 rangées de 4 lumières"

Un auditeur des Grandes Gueules témoigne: "J'étais sur ma terrasse, dans le Midi. La nuit était éclairée. J'ai vu 3 rangées de 4 lumières qui formaient un rectangle. Elles se rapprochaient. J'ai appelé ma femme, qui m'a demandé ce que c'était, je n'en savais rien. Elles ont viré à 3-4km vers la gauche, cela formait ensuite un parallélépipède rectangle lumineux. Puis elles ont disparu très rapidement", se souvient Rémi, retraité.

Ce dernier confie ne pas être allé chez les gendarmes pour témoigner. "Je ne suis pas complotiste, je ne crois pas aux ovnis, la vie dans l'univers pourquoi pas mais les extraterrestres sur Terre." C'est la découverte postérieure d'un témoignage, similaire à ce qu'il a vu, qui lui fera prendre conscience que cela pouvait être un ovni.

La France à la traîne en collecte d'informations?

Justement en France, selon Sylvain Maisonneuve, la transparence n'est pas de mise et la collecte d'informations n'est pas au niveau. "97% des cas s'expliquent mais moins d'un témoignage sur 10 est rapporté", rapporte-t-il. "Où vont les témoignages? On n'est pas capable de faire des remontées d'information" sur la base de témoignages "de gens sérieux et rigoureux, elles doivent être traitées et analysées."

Ce dernier plaide pour que les citoyens se tournent davantage vers le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), associé au Centre national d'études spatiales (Cnes). "Il peut avoir accès aux données radar de la sécurité aérienne et peut faire des regroupements et fournir des explications [...] L'an dernier, un témoignage similaire" à celui de Rémi, auditeur des GG, a été recueilli en Bretagne, avec une lumière rouge et une forme rectangulaire. Cela a été signalé au Geipan", poursuit l'ancien conseiller à Bercy.

Sylvain Maisonneuve face aux GG - 09/05
Sylvain Maisonneuve face aux GG - 09/05
29:40

"Que la parole se libère"

Daniel, ancien pilote de chasse, se souvient lui aussi: "Quand j'étais pilote de chasse opérationnel à Cambrai, on revenait d'une mission de combat au large de la Bretagne. Mon commandant d'escadron aperçoit un contact radar. Sans rien voir, nous allons le suivre pendant 5-10 min, au-dessus de l'océan Atlantique. Il allait à droite et à gauche puis il s'est mis à descendre, on était à environ 500 noeuds (900 km/h). Mon leader est descendu, je suis resté en haut. Il y avait beaucoup de brouillard. Je n'ai rien vu. Le commandant a fait un rapport mais je n'en ai plus jamais entendu parlé ensuite."

"Le but de ce livre sera atteint si les gens témoignent davantage, que des pilotes puissent sortir du silence, des actifs ou des retraités, des civils ou des militaires", bref que "la parole se libère", aspire Sylvain Maisonneuve.

LM