A Nice, une cellule de déradicalisation vient en aide aux familles

La cellule d'écoute de la mairie de Nice a reçu 300 appels depuis sa création en octobre. - Thierry Zoccolan - AFP
En un an, le nombre de candidats au jihad a presque doublé. A Nice, en octobre dernier, onze membres d’une même famille sont suspectés d’être partis en Syrie. La mairie de la ville a décidé de mettre en place début octobre une cellule “d’écoute et d’action face aux dérives fondamentalistes”. Sa mission, repérer les premiers signes de radicalisation et soutenir moralement les familles dont les proches sont déjà partis.
Cette cellule permet aux familles de recevoir un accueil personnalisé. Ivano fait partie de ces proches en détresse. Il s’est tourné vers la cellule de la ville après avoir vu sa fille partir en Syrie avec ses deux petits enfants.
“Ils répondaient à tous mes appels, ils m’écoutaient, raconte-t-il. Je les tenaient au courant de ce que je souffre depuis un an. J’ai été reçu par une psychologue qui a pris mes enfants en main.” Pour ce père en détresse, cette cellule répond au “besoin de parler à des gens qui vous écoutent”.
300 appels et 50 signalements
Le travail de cette structure consiste aussi à faire de la prévention auprès de personnes en voie de radicalisation.
“Nous avons des jeunes qui commençaient à être très attirés par le fondamentalisme. Parce que les familles nous ont alerté très vite on a réussi à ce que les choses rentrent dans l’ordre et à faire en sorte que ces familles se sentent plus apaisées.” Depuis son ouverture, la cellule d’écoute a déjà reçu plus de 300 appels et 50 signalements.
La préfecture des Alpes-Maritime dispose aussi d’une cellule d’accompagnement des familles qui couvre tout le département. Au niveau national, un numéro vert (0800 00 56 56) est mis à disposition des familles qui remarquent des signes de radicalisation chez leurs proches. Des psychologues et des spécialistes de l’anti-terrorisme s’y relaient pour apporter une aide aux familles.