Amazonie: le Brésil refuse l'aide du G7 car "c'est une aide que nous n'avons pas demandée", estime l'ambassadeur sur RMC

Le Brésil a rejeté lundi l'aide proposée par les pays du G7 pour combattre les feux en Amazonie, a annoncé lundi Onyx Lorenzoni, chef de cabinet du président Jair Bolsonaro.

La crise diplomatique se poursuit entre la France et le Brésil. Lundi, le Brésil a rejeté l'aide de 20 millions d'euros proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie. "Nous remercions (le G7 pour son offre d'aide, ndlr), mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l'Europe", a estimé Onyx Lorenzoni, chef de cabinet du président Jair Bolsonaro, dont le rôle est équivalent à celui d'un chef de gouvernement.

"Macron n'arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l'humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays?", a également lancé M. Lorenzoni dans une allusion à l'incendie qui a touché la cathédrale Notre Dame de Paris le 15 avril dernier.

Ce matin dans Bourdin Direct, l'ambassadeur du Brésil en France Luís Fernando Serra a tenté un début d'explication: "Le Brésil dit non parce que le propos est ambigu, parce que cela a été décidé ça au G7 quand nous n'étions pas là. Une aide que nous n'avons pas demandée, c'est de l'ingérence".

Tensions accrues

Les tensions entre la France et le Brésil se sont singulièrement accrues depuis la semaine dernière, lorsqu'Emmanuel Macron a appelé les dirigeants des membres du G7, qui s'est tenu à Biarritz de samedi à lundi, à discuter en urgence des incendies en Amazonie.

Depuis son élection à la tête du Brésil en octobre, le courant n'est jamais passé entre le président d'extrême droite Jair Bolsorano, ouvertement climato-sceptique, et son homologue français Emmanuel Macron, qui se pose en champion de la lutte internationale et concertée contre le réchauffement de la planète.

L'ambassadeur Luís Fernando Serra s'est toutefois voulu rassurant: "Tout va s'arranger entre la France et le Brésil il y a une amitié de plus de 500 ans".

Paulina Benavente