Convention républicaine - La détestation d'Hillary Clinton fédère les électeurs républicains

Les slogans anti Hillary Clinton s'affichent partout à la convention républicaine. - Joe Raedle - Getty Images - AFP
Dans les rues et les allées de la convention républicaine à Cleveland, un accessoire est devenu un best-seller. Un t-shirt bleu ou blanc portant l'inscription "Hillary en prison". A la tribune de la convention qui a investi Donald Trump candidat, il n'y a désormais pas un discours sans que le nom de la candidate démocrate soit cité et copieusement hué. Mercredi lors du discours du gouverneur local, Chris Christie, la foule a longuement scandé à l'unisson "lock her up", "enfermez-la".
Lundi c'est la mère d'un soldat mort en Libye qui est montée à la tribune. "Je rends personnellement responsable Hillary Clinton pour la mort de mon fils", a-t-elle dit ajoutant elle aussi que la candidate "mériterait" d'être derrière les barreaux. En 2012, le consulat américain de Benghazi avait été attaqué par des extrémistes, Hillary Clinton alors secrétaire d'Etat avait été accusée d'avoir négligé la sécurité des lieux où sont morts 4 Américains.
"Je n'en voudrais pas comme employée de la fourrière"
Mais désormais chez les militants des républicains le stade de l'aversion pour Hillary Clinton est dépassé depuis longtemps et les propos sont extrêmement violents.
"C'est une voleuse et une menteuse, elle n'aurait pas dû être secrétaire d'Etat. En ce qui me concerne, je n'en voudrais même pas comme employée de la fourrière", lance un premier. "Elle est malhonnête, tellement malhonnête que je n'en voudrais même pas pour m'occuper de mon chien" renchérit un second militant.
L'escalade verbale concerne aussi certains élus. Dans une interview, Al Baldasaro, conseiller de Donald Trump et membre de la Chambre des représentants du New Hampshire a estimé qu'Hillary Clinton devrait être fusillée. "Elle devrait être mise sur la ligne de feu et fusillée pour trahison", a-t-il déclaré. Si l'équipe de campagne de Trump s'est désolidarisée de ces propos, cette déclaration a conduit le Secret Service à lancer une enquête.
La nuit prochaine, Donald Trump prononcera son discours de clôture de la convention. Lui aussi devrait avoir des mots très durs à l'égard d'Hillary Clinton qu'il n'a pas épargné jusqu'à présent et qu'il a pris l'habitude d'appeler "crooked Hillary", "Hillary l'escroc".