Coup d'Etat au Gabon: le président Ali Bongo en résidence surveillée, la France "condamne"

Photo des militaires clamant un coup d'État au Gabon mercredi 30 août 2023. - Gabon 24 / AFP
Situation tendue au Gabon, après un coup d'Etat militaire lancé dans la matinée de mercredi. "La France condamne le coup d'État militaire qui est en cours", a annoncé ce mercredi midi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran à l'issue du Conseil des ministres, en indiquant que Paris "surveille avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation". La diplomatie française rappelle "son attachement à des processus électoraux libres et transparents".
La Russie a de son côté annoncé être "très préoccupée" par la situation, la Chine a quant à elle appelé "les parties concernées" à "garantir la sécurité" du président Ali Bongo, après l'annonce dans la nuit des autorités gabonaises de la réélection d'Ali Bongo avec 64,27% des voix.
Le président "gardé en résidence surveillée", un de ses fils arrêté
Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba est "en résidence surveillée" entouré de sa famille et de ses médecins, et l'un de ses fils a été arrêté, notamment pour "haute trahison", ont annoncé ce mercredi les militaires auteurs du coup d'Etat.
"Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins", selon un communiqué lu à la télévision d'Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI).
Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l'Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) d'Ali Bongo "sont arrêtés", a poursuivi le colonel de l'armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient "fin au régime".
Ils sont arrêtés notamment pour "haute trahison contre les institutions de l'Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants", a-t-il précisé.