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De Mo Farah à Hussein Abdi Kahin: la vérité sur l'histoire du champion olympique britannique

Mo Farah est une star de l'athlétisme en Grande-Bretagne. Il vient de révéler qu'il avait menti sur son nom et sur son histoire. Il confesse dans un documentaire diffusé ce mercredi soir outre-Manche que son vrai nom est Hussein Abdi Kahin.

Mo Farah, star de l'athlétisme en Grande-Bretagne, vient de révéler qui avait menti sur son nom et sur son histoire. Les Anglais le connaissent sous ce nom de Mo Farah ou même désormais de Sir Mohamed puisqu’il a été anobli par la reine.

Jusqu'à présent, ce champion avait toujours raconté qu’il était originaire de Mogadiscio, en Somalie, et qu’il était arrivé en Angleterre à l'âge de 10 ans avec sa mère, pour venir rejoindre son père qui était informaticien.

Mais tout cela est faux. Son vrai nom n’est pas Mo Farah, c’est Hussein Abdi Kahin. Il ne vient pas de Mogadiscio, mais d’une région séparatiste au nord du pays. Son père n'était pas informaticien, il est mort à la guerre quand il avait quatre ans. Sa mère n’est pas venue avec lui en Grande-Bretagne. Elle avait confié le petit Hussein à un oncle à Djibouti, puis cet oncle l’a, à son tour, confié à une femme qui l’a fait entrer illégalement en Angleterre.

Cette femme a déchiré ses papiers, lui a donné un nouveau nom puis a exigé que l’enfant de 9 ans fasse le ménage et s’occupe des autres enfants de la famille en échange de nourriture.

Soutenu par le ministère de l'Intérieur

C’est finalement un prof de sport qui lui est venu en aide. Il lui a trouvé une vraie famille d'accueil et l’a aidé à avoir des papiers. La suite est connue, Mo Farah est devenu le roi de la course de fond. Médaillé d’or sur 5.000 et 10.000 mètres aux Jeux de Londres, puis de nouveau aux Jeux de Rio. Et aussi six fois champion du monde.

Il a finalement décidé de raconter sa véritable histoire dans un documentaire. Un documentaire qui sera diffusé ce mercredi soir en Grande-Bretagne. Il a fait ce choix à 39 ans en pensant à ses quatre enfants, parce qu’il voulait pouvoir répondre franchement à toutes les questions qu’ils posaient.

Des avocats l’ont prévenu qu’il pourrait se voir retirer la nationalité britannique pour cause de fausses déclarations. Mais dès mardi, le ministère de l'Intérieur a fait savoir qu’il n’en était pas question. Le ministre des Finances l’a au contraire félicité d'être devenu un modèle, après avoir survécu à ce traumatisme. Il devrait garder son titre de noblesse, ses médailles et son nom.

Nicolas Poincaré