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En Italie, des maires de grandes villes s'opposent à Matteo Salvini sur la nouvelle loi anti-migration

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Le Premier ministre italien veut un blocage total des arrivées de migrants dans le pays. Plusieurs maires ont indiqué qu'ils n'appliqueraient pas la nouvelle loi anti-migration votée en novembre.

Vent de révolte en Italie contre le Premier ministre, Matteo Salvini. Des dizaines de maires se positionnent contre la politique de l’homme fort italien. Celui-ci espère le blocage total des arrivées de migrants après avoir fermé les ports italiens aux bateaux de sauvetage en méditerranée. Le leader de l'extrême droite compte sur l'entrée en application de la nouvelle loi anti-migration pour y parvenir. 

Cette loi, votée en novembre dernier, restreint notamment le droit de séjour et facilite les expulsions. Le texte fait également disparaître le permis de séjour humanitaire qui ouvrait pendant deux ans des droits aux migrants. Il est remplacé par un titre de séjour très court et très restrictif. 

Plus de clandestinité ? 

Cependant, plusieurs maires affirment qu’ils n’appliqueront pas cette loi. C’est notamment le cas dans des villes comme Milan, Florence, Naples ou encore Palerme. Pour cette dernière, le maire a affirmé que cette loi viole les droits de l’Homme. Pour l'ensemble de ces opposants, ce texte va pousser les migrants vers une totale clandestinité et donc accentuer les tensions. 

Ces maires assurent qu'ils continueront d'accorder une aide sociale et sanitaires aux migrants qui bénéficient d'un permis de séjour. Des migrants qui pourront donc encore accéder à des soins par exemple. Un accès que le ministre de l'Intérieur d'extrême droite veut lui réduire au maximum. 

Matteo Salvini a d'ailleurs répondu à ces maires frondeurs, assurant que comme pour les migrants pour eux aussi "la vie belle était finie". D'autres maires, comme celui de Venise, de Gêne ou de Vérone ont, eux, envoyé une lettre de soutien au ministre de l'Intérieur.

Céline Martelet (Avec G.D)