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Etat palestinien : Macron favorable à une reconnaissance à "un moment utile", pas sous le coup de "l'émotion"

Le président a répété durant une conférence de presse à Berlin que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas un "sujet tabou".

Le président a répété durant une conférence de presse à Berlin que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas un "sujet tabou". - Odd ANDERSEN

Au cours d'une conférence de presse à Berlin, Emmanuel Macron a déclaré que la reconnaissance de l'Etat palestinien n'était "pas tabou pour la France".

Le président français Emmanuel Macron a répété le mardi 28 mai que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas un "sujet tabou" mais qu'elle devait intervenir "à un moment utile" et pas sous le coup de "l'émotion".

"Il n'y a pas de tabou pour la France et je suis totalement prêt à reconnaître un Etat palestinien mais (...) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Meseberg, près de Berlin. "Je ne ferai pas une reconnaissance d'émotion".

Un sujet qui agite l'Assemblée nationale

Cette déclaration survient alors que l'éventuelle reconnaissance d'un Etat palestinien a agité quelques heures plus tôt l'Assemblée nationale. Un député de La France insoumise a été exclu après avoir brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle.

Peu avant cet incident, le Premier ministre était interrogé à l'Assemblée. "Oui ou non, le gouvernement français va-t-il enfin reconnaître l'Etat de Palestine ?", a demandé la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.

Gabriel Attal n'a pas répondu, mais il a accusé l'élue "d'appeler à un cessez-le-feu" à Gaza "sans appeler clairement" à la "libération" des otages.

L'Etat de Palestine reconnu par 145 pays membres de l'ONU

Le même jour, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l'Etat de palestine dans le but, selon eux, d'avancer vers la paix au Proche-Orient.

"J'appelle de nouveau le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu à écouter le monde et à arrêter la catastrophe humanitaire" dans la bande de Gaza, a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, alors que le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide a jugé "regrettable que le gouvernement israélien ne montre aucun signe d'engagement constructif".

L'Etat de Palestine est désormais reconnu par 145 des 193 Etats membres de l'ONU, selon un décompte de l'Autorité palestinienne. Mais aucun pays du G7 n'a franchi le pas.

M.H avec AFP