Gênes: dans la "zone rouge", près du pont, des habitants évacués viennent récupérer ce qu'ils peuvent
Le bilan de l’effondrement du viaduc à Gènes s’est alourdi. Ce sont 43 personnes qui ont péri dans le drame. Les pompiers ont confirmé avoir découvert trois corps, probablement ceux d'un couple turinois et de leur fillette de neuf ans, dans les restes de leur voiture, écrasée sous des tonnes de béton.
Pourtant, dans la zone, rien n'est terminée. En dessous du pont, plus de 600 personnes ont été évacuées. Cette zone dangereuse, qu’on appelle désormais la "zone rouge" devrait être rasée. Le gouvernement a promis de tous les reloger au plus vite. Les sinistrés viennent petit à petit récupérer ce qu’ils peuvent, afin de reconstruire ailleurs une nouvelle vie, loin du quartier de la Sampiedarena.
"On a pris des choses, ce dont on a besoin pour notre futur. Un futur où l’on ne sait pas où on vivra… C’est très difficile d’entrer dans sa maison quand on sait qu’on y entrera plus jamais". Casque sur la tête, accompagnés par des pompiers, Antonella et son compagnon traversent leur quartier désert et silencieux pour récupérer quelques affaires dans ce qui était leur appartement pendant sept ans.
"Je veux qu’on me rende ce qu’on m’a pris"
Comme tous ceux de cette zone rouge, l’immeuble du jeune couple sera détruit. Pour l’instant, ils doivent se débrouiller pour se loger, sans vraiment être aidé: "On a dormi chez des amis. On va aussi à l’hôtel. Ils doivent nous donner un appartement mais on en sait pas plus" souffle, fatiguée, la jeune femme.
Relogement, indemnisation… Eniada est aussi une déplacée mais ne croit pas vraiment aux promesses du gouvernement: "Je veux qu’on me rende ce qu’on m’a pris, qu’on me paie. C’est tout. Le reste ça m’est égal, ce n’est que de la politique".
Selon les autorités locales, onze premières familles devraient être relogées dès cette semaine.