La ville syrienne d'Idleb pourrait devenir la "pire catastrophe humanitaire" du siècle prévient l'ONU
L'offensive était annoncée depuis des semaines et aucune réunion internationale n'a pu la freiner. Les forces de Bachar al-Assad, soutenues par la Russie et l'Iran, ont bombardé la province d'Idleb, située dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque.
Dans cette zone se mélangent depuis des années, des réfugiés et des groupes rebelles poussés vers cette ville par le régime syrien après la reprise de Homs, d'Alep ou plus récemment, de la Ghouta, mais aussi des jihadistes affiliés à Al-Qaida, parmi lesquels de nombreux étrangers, dont des Français.
La dernière bataille?
Idleb est depuis des années régulièrement la cible de frappes aériennes, mais cette fois Bachar al-Assad veut mener la dernière bataille. Elle pourrait prendre des semaines. Ces derniers jours, plusieurs centaines de familles ont fui vers la frontière turque. Pour éviter l'afflux de réfugiés, la Turquie a d'ores et déjà renforcé sa présence militaire le long de cette frontière fermée.
La bataille de cet ultime bastion insurgé pourrait devenir la "pire catastrophe humanitaire" du 21e siècle, a averti lundi le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires. "Il doit y avoir des moyens de régler ce problème pour que les prochains mois, Idleb ne se transforme pas en la pire catastrophe humanitaire du 21e siècle, avec les plus lourdes pertes en vies humaines", a déclaré Mark Lowcock lors d'une conférence de presse à Genève, où il doit rencontrer des représentants des agences humanitaires de l'ONU.
A l'Est de la Syrie, une autre offensive se prépare également: une offensive menée cette fois par la coalition contre la dernière poche de résistance de l'Etat Islamique.