Le Pen dénonce 'l'irresponsabilité" de Macron qui doit recevoir le président syrien al-Chareh

Marine Le Pen à Paris le 6 avril 2025 - JULIEN DE ROSA / AFP
La présidente des députés RN, Marine Le Pen, a critiqué mardi la réception par Emmanuel Macron du président syrien Ahmad al-Chareh, qu'elle décrit comme "un jihadiste passé par Daech et Al-Qaïda".
"Stupeur et consternation", écrit la responsable d'extrême droite sur X, dénonçant "la provocation" et "l'irresponsabilité" selon elle du président de la République qui accueillera mercredi celui qui est à la tête de la Syrie depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre.
"Une fois encore, Emmanuel Macron abîme l'image de la France et discrédite son engagement, notamment auprès de ses alliés, dans la lutte contre l'islamisme", ajoute-t-elle. "Les milices islamistes qui ont semé la mort parmi nos compatriotes au cours d'attentats sanglants, massacrent les minorités", précise encore Mme Le Pen.
Il s'agit de la première visite en Europe du président syrien. Selon l'Élysée, le chef de l'État "redira le soutien de la France à la construction d'une nouvelle Syrie, une Syrie libre, stable, souveraine et respectueuse de toutes les composantes de la société syrienne".
La coalition peine à contrôler certains combattants extrémistes
Depuis qu'elle a pris le pouvoir, la coalition islamiste qui gouverne la Syrie, dirigée par Ahmad al-Chareh, tente de présenter un visage rassurant, notamment à l'égard de la communauté internationale qui l'exhorte à respecter les libertés et protéger les minorités. En jeu, la levée des sanctions imposées au pouvoir de Bachar al-Assad.
Mais des massacres qui ont fait 1.700 morts, majoritairement alaouites, dans l'ouest du pays en mars, de récents combats avec des druzes, et des sévices documentés par des ONG, soulèvent des doutes sur la capacité des nouvelles autorités à contrôler certains combattants extrémistes qui leur sont affiliés.