Manifestations pro-Palestine : "c'est un camouflet infligé par le Conseil d'État à Gérald Darmanin"

Plusieurs manifestations en soutien aux Palestiniens sont prévues. Certaines ont été interdites, d'autres autorisées. Mercredi, le Conseil d'Etat a rappelé au gouvernement que les manifestations pro palestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement. Samedi à Lyon, Montpellier, Dijon, Rouen, Grenoble ou encore à Bordeaux, des milliers de manifestants ont pu défiler.
À Marseille dans la matinée ce samedi, des drapeaux blancs ont flotté sur le Vieux-Port à l'occasion d'un rassemblement pour la paix entre Israël et les Palestiniens qui a réuni une centaine de personnes.
Interdites dans certaines villes de France
Tandis que d'autres villes ont banni ces rassemblements. Par exemple à Nice, la justice a tranché la manifestation pro palestinienne prévue ce dimanche reste bien interdite.
En rejetant la requête de l'avocat des organisatrices le tribunal administratif a donné raison au préfet. En revanche à Paris, la préfecture de police donne son feu vert à une manifestation pro-Palestine place de la République à partir de 14h30.
"Les appels à manifester condamnent les attaques terroristes du Hamas le rassemblement pourra avoir lieu" assure la préfecture. Samedi, un millier de personnes ont manifesté à Lyon dans un cortège autorisé au dernier moment.
Un drapeau géant a été déployé devant l'hôtel de ville au son de "Gaza, on est là."
Dans la bande de Gaza, 4.385 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas. Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël par le Hamas.
L'interdiction des manifestations par Gérald Darmanin
En France, les manifestations sont soumises à une déclaration préalable, pas à une autorisation, si le préfet estime qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public il peut l'interdire mais il ne faut pas oublier que la règle est la liberté de manifester", explique Maître Vincent Brengarth.
"C'est extrêmement grave en France d'avoir un ministre de l'Intérieur qui a essayé d'interdire des manifestations au mépris du droit", explique Maître Vincent Brengarth sur l'interdiction des manifestations pro palestiniennes.