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Menaces d'annexion du Groenland par Trump: le Danemark "ouvert au dialogue" avec les Etats-Unis

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Donald Trump a jugé avant Noël que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" et a refusé d'exclure le recours à la force pour l'annexer. Ce mercredi, le ministre danois des Affaires étrangères a déclaré que le Danemark était "ouvert au dialogue" avec les Etats-Unis, tandis que le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a assuré que cela ne se produira pas.

Le Danemark est "ouvert au dialogue" et s'est dit prêt à "coopérer" avec les Etats-Unis à l'heure où le président élu Donald Trump a exprimé le désir d'annexer le Groenland, a dit mercredi à la presse le ministre danois des Affaires étrangères.

Le royaume du Danemark, qui rassemble Danemark continental, Groenland et îles Féroé est "ouvert à un dialogue avec les Américains sur la manière dont nous pouvons coopérer, peut-être même plus étroitement que nous ne le faisons déjà", a dit Lars Løkke Rasmussen sans donner davantage de précisions.

L'actuel secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a de son côté rejeté l'idée d'annexer le Groenland, assurant qu'une telle intervention militaire n'aurait pas lieu. "L'idée exprimée à propos du Groenland n'est évidemment pas bonne, mais peut-être plus important encore, cela ne va pas se produire", a déclaré M. Blinken lors d'une conférence de presse à Paris.

"Rivalité croissante entre les grandes puissances"

Le chef de la diplomatie danoise a noté, pendant une conférence de presse, que la fonte des glaces et l'ouverture de nouvelles voies maritimes arctiques conduisaient à une "rivalité croissante entre les grandes puissances" dans la région, avec la présence à la fois de la Chine et de la Russie. "Il est tout à fait légitime que les États-Unis et l'Otan - et donc aussi le Royaume du Danemark - en soient conscients", a-t-il ajouté.

Donald Trump a jugé avant Noël que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde". Mardi, il a refusé d'exclure le recours à la force pour l'annexer, provoquant la stupéfaction dans ce vaste territoire et à Copenhague, comme dans les autres capitales européennes, Paris dénonçant "une forme d'impérialisme". M. Løkke Rasmussen a quant à lui appelé au calme.

"Il ne faut pas forcément dire tout haut tout ce que l'on pense", a-t-il lancé. "J'essaie de travailler en fonction des réalités et je pense que nous devrions tous nous rendre service en ralentissant un peu notre rythme cardiaque".

LM avec AFP