Négociations entre Kiev et Moscou au Bélarus: l'Ukraine exige un cessez-le-feu immédiat
Un pas vers la paix sera-t-il fait ce lundi au Bélarus? La délégation ukrainienne est arrivée lundi matin sur le site de négociations avec la Russie pour exiger un cessez-le-feu "immédiat" et un retrait des troupes russes, comme l'a annoncé la présidence ukrainienne. La Russie n'a pas souhaité s'exprimer avant ce rendez-vous qui pourrait être crucial pour l'avenir de la région et du monde.
"La délégation ukrainienne est arrivée dans la zone de la frontière ukraino-bélarusse pour participer aux négociations", a indiqué la présidence dans un communiqué. "La question clé est un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes du territoire ukrainien", a-t-elle précisé.
"Déposez vos armes"
Le président ukrainien Zelensky a intimé aux soldats russes de "déposer les armes" dans une vidéo diffusée juste avant des négociations avec Moscou alors que la délégation officiel est conduite par le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov.
Il est notamment accompagné de Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence. Au cinquième jour de son offensive, Moscou a dit vouloir trouver "un accord" avec Kiev lors de pourparlers lundi, alors que son offensive semble rencontrer plus de résistance que prévu.
"Chaque heure que le conflit se prolonge, ce sont des citoyens et soldats ukrainiens qui meurent. Nous nous sommes entendus pour arriver à un accord, mais il doit être dans l'intérêt des deux parties", a dit à la télévision le négociateur russe et conseiller du Kremlin Vladimir Medinski.
Vers une adhésion dans l'UE?
En outre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté lundi l'Union européenne à intégrer "sans délai" son pays.
"Nous nous adressons à l'UE en ce qui concerne une intégration sans délai de l'Ukraine via une nouvelle procédure spéciale", a déclaré M. Zelensky dans une adresse vidéo. "Je suis sûr que c'est juste. Je suis sûr que c'est possible".
Les pourparlers se tiennent dans l'une des résidences du président bélarusse Alexandre Loukachenko sur la frontière ukraino-bélarusse, dans la région de Gomel, non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, qui est en territoire ukrainien.
Le président Vladimir Poutine avait juré de "démilitariser" et "dénazifier" l'Ukraine lorsqu'il a lancé son offensive, accusant Kiev d'orchestrer un prétendu "génocide" de russophones.