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Propos de Donald Trump sur Gaza: comment la Maison Blanche tente de calmer le jeu

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"Vider Gaza de ses habitants et en faire la Côte d'Azur du Moyen-Orient". Les mots chocs de Donald Trump n'ont pas manqué de faire réagir. La communauté internationale s'est insurgée de ces propos contraignant la Maison Blanche à tempérer et tenter d'éteindre l'incendie.

Peu après ses déclarations fracassantes mardi où il avait assuré que les Etats-Unis allaient prendre le contrôle de Gaza, Donald Trump en a encore rajouté une couche. Il a assuré qu'il allait faire de l'enclave palestinienne "la Côte d'Azur du Moyen Orient".

Mis à part le gouvernement israélien qui salue les "idées innovantes" et les "solutions ingénieuses" du président américain, les propos du nouveau président des Etats-Unis ont indigné de nombreux pays un peu partout dans le monde, au Moyen-Orient et en Europe...

Des propos qui ont aussi obligé la Maison Blanche à tempérer les dires de son propre président. C'est d'abord par la voix de sa porte-parole Karoline Leavitt que la Maison Blanche a tenté de minimiser l'étendue de l'intervention américaine dans la reconstruction de l'enclave palestienne.

"Le président ne s'est pas engagé à déployer des soldats sur le terrain à Gaza. Il a aussi dit que les Etats-Unis ne financeraient pas la reconstruction de Gaza et que son administration va travailler avec nos partenaires dans la région pour reconstruire cette région”, a-t-elle expliqué.

L'Egypte et la Jordanie pas prêts à acceuillir des gazaouis

Et pour y arriver Donald Trump suggérait l'idée de transférer des centaines de milliers de gazaouis vers l'Egypte et la Jordanie, le temps de reconstruire l'enclave. Hors de question ont fait savoir ces deux pays. Des réactions qui ont poussé Marco Rubio, secrétaire d'Etat américain a précisé que la population gazaouie ne serait déplacée que temporairement.

"Il ne s'agissait pas d'une démarche hostile, c'est même très généreux: reconstruire et superviser la reconstruction. Même si les habitants vont revenir, ils n'ont aujourd'hui nulle part où vivre en sécurité parce qu'il faut déblayer les décombres et éliminer les munitions non explosées”, appuie-t-il.

Une idée aussi publiquement rejetée par le Qatar et l'Arabie Saoudite, pourtant alliés historiques des Etats-Unis dans la région.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours